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Kaja Kallas critique la trêve russe et l'inaction américaine en Ukraine


La cheffe de la diplomatie européenne accuse la Russie de jouer la montre et les États-Unis de ne pas utiliser tous leurs leviers.

Kaja Kallas critique la trêve russe et l'inaction américaine en Ukraine

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a exprimé mardi ses préoccupations concernant la trêve pascale en Ukraine et l'attitude de la Russie et des États-Unis dans ce conflit. Selon elle, la Russie ne cherche pas réellement la paix et utilise des tactiques pour gagner du temps.

Kaja Kallas a accusé les États-Unis de ne pas utiliser tous les outils à leur disposition pour mettre la pression sur la Russie. Elle a également critiqué la trêve de Pâques annoncée par la Russie, la qualifiant de ruse visant à éviter que le président américain ne perde patience.

La Russie et les États-Unis sous le feu des critiques

La trêve de Pâques : une manœuvre russe

Kaja Kallas a déclaré que la Russie n'a pas respecté la trêve de Pâques et qu'elle utilise cette période pour gagner du temps. «Il est clair que la Russie se livre à des jeux, essaie de gagner du temps et ne veut pas vraiment la paix», a-t-elle affirmé dans un entretien accordé à l’AFP.

Elle estime que la Russie pense que le temps joue en sa faveur et qu'elle n'envoie aucun signal positif ni ne fait preuve de bonne volonté.

Les États-Unis et leur rôle dans le conflit

Le président américain Donald Trump a menacé de mettre fin aux efforts américains pour arrêter la guerre en Ukraine si des progrès rapides et tangibles n'étaient pas réalisés. Kaja Kallas a critiqué cette position, affirmant que les États-Unis n'utilisent pas tous les outils à leur disposition pour mettre la pression sur la Russie.

«Ils ont des outils entre leurs mains pour véritablement mettre la pression sur la Russie. Pourquoi ne les utilisent-ils pas pour mettre fin à cette guerre?» s’est-elle interrogée. «S’ils se retirent maintenant sans utiliser ces outils (...) la grande question est pourquoi?» a-t-elle insisté.

Réunion à Londres et discussions à Paris

Une réunion est prévue mercredi à Londres entre représentants américains, ukrainiens, britanniques et français. Cette réunion fait suite à des discussions inédites à Paris jeudi dernier, en présence notamment du secrétaire d’État américain Marco Rubio, du chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, et du président français Emmanuel Macron.

La question de la Crimée

Kaja Kallas a également abordé la question de la Crimée, région ukrainienne annexée par la Russie en 2014. Elle a mis en garde contre toute reconnaissance de la Crimée comme territoire russe dans le cadre d'un accord, soulignant que cela donnerait à la Russie ce qu'elle veut.

«La Crimée est l’Ukraine», a-t-elle martelé. «C’est très important pour ceux qui sont occupés que les autres ne la reconnaissent pas comme russe.»

Le rôle de l'UE dans les efforts de paix

L'UE a été jusqu'ici exclue des efforts de paix engagés par les États-Unis, mais Washington reconnaît que le bloc devra être impliqué dans les discussions en raison des vastes sanctions imposées à la Russie.

Kaja Kallas a insisté sur le fait que l'UE ne doit assouplir aucune sanction tant que la Russie n'aura pas démontré qu'elle respecte un éventuel accord de paix. «Nous devons voir des preuves crédibles qu’ils respectent cet accord avant de prendre des initiatives en ce sens.»

En conclusion, la situation en Ukraine reste complexe et nécessite une coordination internationale pour parvenir à une résolution pacifique du conflit.