Le pouvoir iranien a organisé de vastes défilés militaires ce vendredi, à l’occasion de la Journée de l'armée. Ces démonstrations de force se sont déroulées à la veille de négociations cruciales avec Washington, prévues à Rome sous la médiation d’Oman. Les autorités iraniennes ont profité de cette journée pour exhiber leur arsenal militaire, comprenant des drones, missiles et chars fabriqués localement.
Les défilés, qui ont eu lieu à Téhéran et dans d’autres villes du pays, ont mis en avant des équipements militaires de pointe. Parmi eux, des drones conçus localement tels que les modèles Karrar, Arash et Mohajer, ainsi que les systèmes de défense aérienne S-300 d’origine russe, selon la télévision d’État.
Démonstration de force et négociations nucléaires
Parade militaire et discours du président
Lors de la parade militaire à Téhéran, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a qualifié l’armée de «forteresse solide» de la nation. Il a souligné que cette force militaire contribuait à asseoir l’influence de Téhéran dans la région. Cette démonstration de force intervient à un moment crucial, alors que des pourparlers sur le nucléaire iranien sont prévus entre les délégations iranienne et américaine.
Contexte des négociations
Ces négociations, qui se tiendront à Rome sous la médiation d’Oman, sont la deuxième session de discussions entre Téhéran et Washington. La première réunion, qui s’est tenue à Mascate la semaine dernière, avait été qualifiée de «constructive» par les deux parties. Les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles.
Position des États-Unis et d'Israël
En mars, le président américain, Donald Trump, avait appelé à une reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien, avertissant qu’une action militaire pourrait être envisagée en cas d’échec diplomatique. Cependant, il a affirmé jeudi qu’il n’était «pas pressé» d’opter pour une action militaire.
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a déclaré de son côté que son pays était «sérieux» dans les pourparlers. Selon le New York Times, M. Trump est intervenu pour dissuader Israël de frapper à court terme des sites nucléaires en Iran, afin de privilégier la diplomatie. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réagi jeudi en affirmant que Israël n’autoriserait jamais l’Iran à se doter de l’arme nucléaire, même si Washington poursuit les négociations.
Discussions sur le nucléaire
Les discussions sur le nucléaire iranien sont au cœur des tensions internationales depuis plusieurs années. Les pays occidentaux et Israël accusent l’Iran de chercher à développer des armes nucléaires, tandis que Téhéran insiste sur le caractère pacifique de son programme nucléaire. Les négociations à venir à Rome seront cruciales pour déterminer si un accord peut être trouvé pour apaiser ces tensions.
Les démonstrations de force militaire de l’Iran et les déclarations des différentes parties impliquées montrent à quel point la situation est tendue. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir des relations entre l’Iran, les États-Unis et les autres puissances internationales.
