Une employée d’une salle de sport du 11e arrondissement de Paris est morte et une cliente a été hospitalisée dans un état grave après une fuite d’azote lors d’une séance de cryothérapie lundi. Les faits se sont déroulés vers 18 h 20, selon une source policière. L'employée, née en 1996, a perdu la vie, tandis qu'une cliente, née en 1991, a été hospitalisée avec un pronostic vital engagé.
Selon les premiers éléments de l’enquête, une fuite d’azote de la cabine de cryothérapie serait à l’origine de l’intoxication. Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte et confiée au commissariat de police du 11e arrondissement de Paris, en co-saisine avec l’inspection du travail. Une autopsie et des analyses toxicologiques ont été ordonnées pour déterminer avec précision la cause de la mort.
Les faits et les conséquences
Déroulement des événements
Les faits se sont déroulés vers 18 h 20, selon une source policière. Une employée de la salle de sport, née en 1996, est morte. Une autre personne, cliente de l’établissement, née en 1991, a été hospitalisée et son pronostic vital est engagé.
Selon les premiers éléments de l’enquête, une fuite d’azote de la cabine de cryothérapie serait à l’origine de l’intoxication. «Une enquête en recherche des causes de la mort est ouverte et confiée au commissariat de police du 11e arrondissement de Paris, en co-saisine avec l’inspection du travail», a indiqué le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.
Réactions et témoignages
Trois autres personnes qui ont prodigué des soins aux deux victimes ont été prises en charge en urgence relative, a précisé la source policière. Des journalistes de l’AFP présentes sur les lieux ont vu des agents sortir de la salle de sport un corps sur un brancard recouvert d’un drap blanc et le placer dans un véhicule des services funéraires vers 21 h 45. Au même moment, une femme en tenue de sport est ressortie de l’établissement, en larmes.
«J’allais m’entraîner comme tous les soirs, j’ai vu deux collègues de la salle qui m’ont dit que la salle était fermée et (…) qu’il y avait un décès» à cause d’une fuite d’azote de la salle de cryothérapie, rapporte Diego Brisset, 26 ans. Lui ne pratique pas cette technique par le froid: «on m’a toujours dit que c’était dangereux», dit-il.
Évacuation et réparation
La cabine de cryothérapie aurait fait l’objet d’une réparation lundi, a indiqué la source proche. La salle de sport, qui comptait 150 personnes, a été évacuée peu après les faits, selon la source policière.
Des jeunes attablés en terrasse à proximité, boulevard Voltaire, racontent avoir vu vers 19 h 30 trois camions de pompiers arriver. Des paravents ont été installés pour dissimuler ce qu’il se passait devant la porte de la salle et le long du trottoir.
La cryothérapie expliquée
La cryothérapie est une «thérapie par le froid» qui consiste à placer une personne pendant 2 à 3 minutes dans des chambres ou des cabines dont la température peut descendre sous -110 °C. La personne est immergée dans des baignoires d’eau glacée ou des chambres à azote.
Initialement destinée aux sportifs de haut niveau afin de prévenir ou traiter les douleurs musculaires après l’exercice, cette pratique est proposée pour soulager des maladies inflammatoires ou neurologiques, et même utilisée en dehors de tout contexte pathologique.
Risques liés à l'azote
L’azote est un gaz inodore qui provoque une diminution de l’oxygène dans l’air et peut entraîner une intoxication.
- L’azote est un gaz inodore.
- Il provoque une diminution de l’oxygène dans l’air.
- Il peut entraîner une intoxication.
Cet incident tragique soulève des questions sur la sécurité des installations de cryothérapie et la nécessité de mesures de prévention rigoureuses pour éviter de tels drames à l'avenir.