Logo webradio media

Daniel Noboa déclaré vainqueur en Équateur, Luisa Gonzalez conteste


Le président sortant Daniel Noboa remporte le second tour avec 56% des voix, mais Luisa Gonzalez demande un recomptage.

Daniel Noboa déclaré vainqueur en Équateur, Luisa Gonzalez conteste

Le président sortant Daniel Noboa a été déclaré vainqueur du second tour dimanche en Équateur par l’autorité électorale, mais sa rivale de gauche Luisa Gonzalez ne «reconnaît pas» les résultats et réclame un «recomptage des voix». Selon les résultats non encore définitifs portant sur 92% des bulletins, Daniel Noboa devance largement Luisa Gonzalez, 56% contre 44%. Cette tendance, selon les chiffres du Conseil national électoral (CNE), s’est rapidement dessinée lors du dépouillement.

«Cette victoire est historique, une victoire avec plus de 10 points d’avance, une victoire de plus de 1 million de voix qui ne laisse aucun doute quant à celui qui est le vainqueur», a affirmé devant la presse Daniel Noboa, 37 ans, depuis la station balnéaire d’Olon (ouest), sur la côte pacifique.

Résultats contestés et tensions politiques

Réactions de Luisa Gonzalez

Sa rivale, qu’il avait devancé d’une très courte tête au premier tour en février (moins de 17’000 voix) a dit plus tôt depuis Quito ne pas reconnaître les résultats. «Je refuse de croire qu’il existe un peuple qui préfère le mensonge à la vérité (...) nous allons demander un nouveau décompte et l’ouverture des urnes», a déclaré à Quito la dauphine de l’ancien dirigeant socialiste Rafael Correa (2007-2017), figure clivante en Équateur.

Contexte historique et précédentes élections

Luisa Gonzalez, avocate de 47 ans, aspirait à devenir la première femme à diriger le pays. Elle avait déjà perdu en octobre 2023 face à Daniel Noboa, alors surprise du scrutin convoqué par son prédécesseur Guillermo Lasso. Au premier tour, après ces résultats serrés, c’était Daniel Noboa qui avait alors dénoncé de «nombreuses irrégularités», des soupçons rejetés par les observateurs internationaux présents sur place. Luisa Gonzalez avait pour sa part accusé le gouvernement «d’actions désespérées» visant à manipuler les procès-verbaux de l’élection.

Réactions du Conseil national électoral

La présidente du CNE, Diana Atamaint, avait pourtant prévenu dimanche matin: «Nous devons rejeter fermement le discours sur la fraude, les accusations sans preuve non seulement nuisent à cette institution, mais minent également la confiance envers la démocratie elle-même». En vain.

Participation électorale et enjeux de la campagne

Selon le CNE, 84% des 13,7 millions d’électeurs appelés aux urnes dans ce scrutin obligatoire se sont rendus dans les bureaux de vote gardés par des milliers de militaires et policiers, au terme d’une campagne électorale dominée par la question de lutte contre les gangs de trafiquants de drogue et la violence dans le pays.

Si le résultat est serré, celui qui l’emportera aura des problèmes de «légitimité», avec «la moitié du pays contre lui», avait indiqué le politologue Simon Pachano. Il ne se doutait pas alors que les résultats ne seraient pas reconnus par le camp perdant.

Campagne sous tensions

La campagne électorale a été marquée par de nombreuses tensions, notamment en raison des accusations de fraude et des irrégularités signalées par les deux camps. Les enjeux de cette élection étaient cruciaux pour l’avenir politique et économique de l’Équateur, un pays confronté à de nombreux défis, notamment la lutte contre la criminalité et la violence.

La participation électorale a été particulièrement élevée, avec 84% des électeurs inscrits ayant exercé leur droit de vote. Ce taux de participation reflète l’importance de cette élection pour les citoyens équatoriens, qui ont massivement pris part au scrutin malgré les tensions et les controverses.

En conclusion, la victoire de Daniel Noboa est marquée par des contestations et des appels à un recomptage des voix. Les tensions politiques et les accusations de fraude continuent de peser sur le processus électoral, mettant en lumière les divisions profondes au sein de la société équatorienne.