À 26 ans, Tadej Pogacar a rendez-vous avec l'Histoire dimanche. Le génie slovène va disputer pour la première fois le mythe Paris-Roubaix, lui qui est le premier coureur depuis l'Américain Greg Lemond en 1991 à prendre le départ de l'Enfer du Nord après avoir gagné le Tour de France.
«On est là pour gagner, on a de très bons coureurs dans notre équipe, on va tout donner, la motivation est maximale, les gars sont prêts, moi aussi», a déclaré le champion du monde samedi. C’est un sacré défi. J’ai hâte d’y être. Je me suis entraîné un peu sur les pavés cette année et j’ai couru la course deux fois chez les juniors. Je n’en garde pas de grands souvenirs. J’espère m’en créer de meilleurs demain(ndlr: dimanche).»
Un défi de taille pour Pogacar
Les souvenirs de jeunesse
Classé 30e en 2015 puis 13e l'année suivante, Pogacar était tombé à 11 ans sur la victoire de Fabian Cancellara devant sa télévision. «Ses premiers grands souvenirs sur cette course remontent à 2014, s'est remémorée sa mère, Marjeta, dans un entretien pour «Le Parisien». Il l’avait suivie avec ses copains sur un téléphone. Cela lui a plu tout de suite, au point qu'elle devienne sa course préférée à 15 ans.»
Les défis physiques
Pogacar sait bien, avec ses 66 kilos tout mouillé, que dimanche, il a «plus de chances de tomber et de casser son vélo». Mais il n'a pas peur. «Il est attiré par tout ce qui est difficile, dit Marjeta. Je lui ai demandé de ne pas disputer cette course. Mais il m’a répondu 'maman, je peux tomber tous les jours tu sais. J’ai envie d’essayer alors pourquoi pas cette année'?»
Objectif : la victoire
Il n'est pas là que pour essayer. Il est là pour gagner. Personne n'a réussi à remporter Paris-Roubaix après avoir fait main basse sur la Grande Boucle depuis Eddy Merckx, en 1973. Bernard Hinault avait lui remporté la Reine des classiques avant de triompher aussi sur le Tour, en 1981.
Avec sa détermination et son talent, Tadej Pogacar pourrait bien écrire une nouvelle page de l'histoire du cyclisme ce dimanche.
