Rami Malek, connu pour ses rôles marquants dans des séries comme «Gilmore Girls», «Medium» ou «24 Heures Chrono», a véritablement accédé à la reconnaissance mondiale grâce à son rôle principal dans la série «Mr. Robot» en 2015. Mais c’est en 2018, avec son interprétation de Freddie Mercury dans le biopic «Bohemian Rhapsody», qu’il a conquis le cœur du public et remporté un Oscar.
Aujourd’hui, à 43 ans, l’acteur américain d’origine égyptienne tient pour la première fois la tête d’affiche d’une grosse production hollywoodienne, «The Amateur», en salles dès le 9 avril 2025. Dans ce film, il incarne Charlie Heller, un cryptographe de la CIA dont la femme est tuée lors d’une attaque terroriste à Londres. Déterminé à se faire justice lui-même, Heller se lance dans une quête vengeresse pour traquer les responsables.
Rami Malek, héros d’action malgré lui
Un nouveau défi pour l'acteur
Pour Rami Malek, «The Amateur» marque une première incursion dans le genre du film d’action bourré de cascades. Lorsqu’on lui demande s’il compte concurrencer Tom Cruise, l’acteur répond avec humilité : «J’en doute, mais merci pour le compliment. J’adore Charlie, parce que c’est un personnage profondément humain et attachant. On le qualifierait facilement de ‘geek’ ou de ‘nerd’, mais moi, je le vois surtout comme un homme sous-estimé, négligé. Personne ne s’attend à ce qu’il utilise son intelligence et sa débrouillardise pour se transformer en dur à cuire… et pourtant.»
Une première expérience en tant que producteur
En plus de tenir le rôle principal, Rami Malek fait également ses débuts en tant que producteur avec «The Amateur». «J’ai souvent entendu parler d’acteurs qui se glissent discrètement en salle de montage pour donner leur avis. J’avais envie de faire ça ouvertement, sans passer pour un intrus (Rires). C’est sûrement mon côté perfectionniste. Sur ‘Bohemian Rhapsody’ ou ‘James Bond’, je discutais déjà beaucoup avec les réalisateurs pour comprendre les aspects techniques et veiller à ce que le résultat à l’écran soit à la hauteur. Alors produire un film, c’était une suite logique.»
Recherches et inspirations
Pour se préparer à son rôle, Rami Malek a effectué des recherches sur les technologies utilisées dans le film, mais avec modération. «Un jour, j’ai même commencé à lire ‘Dianétique’, un livre sur le pouvoir de l’esprit sur le corps… mais je ne l’ai jamais terminé. En tournant ‘Mr. Robot’, j’ai vite compris que je ne deviendrai jamais un vrai codeur. Cela dit, j’ai appris beaucoup de choses, et la série m’a rendu un peu parano quant à ce que le gouvernement peut surveiller depuis le Patriot Act. Le documentaire ‘Citizenfour’, sur Edward Snowden, m’a glacé. Ce que Charlie Heller est capable de faire dans ‘The Amateur’, c’est presque un superpouvoir. Accumuler en silence des connaissances sur des opérations secrètes de la CIA peut devenir un vrai poids psychologique. Rien que cette idée suffit à occuper mon esprit — alors la technologie, je la laisse aux autres.»
L'avenir de «The Amateur»
Et si «The Amateur» rencontre un succès mondial, peut-on imaginer une suite? «Bien sûr, mais à choisir, je préférerais un prequel plutôt qu’une suite. J’aimerais qu’on découvre comment Charlie a rencontré sa femme, Sarah, et ce qu’il faisait avant. On m’a même suggéré que Sarah pourrait avoir été une espionne appartenant à une autre agence secrète. Tout est ouvert, si une suite voit le jour.»
Avec «The Amateur», Rami Malek prouve une fois de plus sa polyvalence et son talent, s’imposant comme un acteur incontournable du cinéma hollywoodien.