Les Sud-Coréens devront se rendre aux urnes le 3 juin prochain pour élire un successeur à Yoon Suk-yeol, destitué le 4 avril. Une élection présidentielle anticipée aura lieu le 3 juin en Corée du Sud pour désigner le successeur de Yoon Suk-yeol, destitué le 4 avril après sa tentative ratée d’imposer la loi martiale, a annoncé mardi le dirigeant par intérim du pays.
Une élection présidentielle anticipée en juin
Le gouvernement «va choisir le 3 juin comme date pour la 21e élection présidentielle sud-coréenne», a indiqué Han Duck-soo en Conseil des ministres, précisant que ce jour sera férié afin de faciliter la participation au scrutin.
Contexte de la destitution de Yoon Suk-yeol
En prononçant la déposition de Yoon Suk-yeol, la Cour constitutionnelle avait déclenché l’organisation sous 60 jours d’une élection présidentielle, pour laquelle le chef du Parti démocrate (opposition), Lee Jae-myung, est perçu comme le grand favori.
Les autres candidats pressentis, notamment du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de Yoon Suk-yeol, sont très loin derrière dans les sondages. La Corée du Sud n’est plus gouvernée par un président titulaire depuis la mi-décembre.
La tentative de coup de force
Dans la nuit du 3 au 4 de ce mois, Yoon Suk-yeol avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement, dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force, qui a sidéré le pays.
Les conséquences pour Yoon Suk-yeol
Yoon Suk-yeol a ensuite successivement été :
- Suspendu de ses fonctions
- Arrêté
- Placé en détention
- Inculpé pour insurrection
- Finalement destitué, au terme de près de quatre mois de procédure
Il a entretemps été libéré le 8 mars pour vice de procédure après une cinquantaine de jours en prison, mais reste poursuivi au pénal. Le crime d’insurrection est passible de la peine de mort.
Passible de la peine de mort
Le crime d’insurrection est passible de la peine de mort. Yoon Suk-yeol reste poursuivi au pénal malgré sa libération pour vice de procédure.