Le tribunal judiciaire de Paris a rejeté jeudi la requête d’Arthur qui demandait à X et Meta de retirer un montage vidéo l’accusant de «comportements sexistes» avec des participantes à un jeu télévisé qu’il présentait sur TF1 dans les années 2000.
Le tribunal a rejeté cette demande pour des motifs de procédure, estimant que la saisine du juge des référés pour cette requête était «irrecevable», selon le jugement consulté.
Contexte de l'affaire
Origine des vidéos polémiques
Publiées pour la première fois début décembre sur Instagram, les vidéos étaient extraites de l’émission «À prendre ou à laisser» et montraient notamment Arthur embrasser une candidate par surprise ou dire à l’oreille d’une autre qu’il a «toujours aimé les femmes qui (lui) résistaient».
Réactions et conséquences
Repostées sur X, ces vidéos avaient généré des messages injurieux et antisémites, conduisant l’animateur-producteur à déposer une plainte pénale qui a abouti à l’ouverture d’une enquête.
Déroulement de l'audience
En février, pendant l’audience dans le volet civil, son avocate avait demandé au tribunal d’enjoindre à X et Meta (propriétaire d’Instagram) de supprimer ces vidéos en arguant qu’elles procédaient «d’un montage tronqué».
Face à elle, l’avocat de X Karim Beylouni avait estimé que les conditions légales de retrait de contenus n’étaient pas réunies, notamment parce que le montage n’avait en lui-même rien d’antisémite et ne procédait pas d’une «manipulation».
Par la voix de son avocat Alexandre Ghanty, la plateforme Meta avait, elle, indiqué ne pas avoir «d’objection de principe» à la suppression de contenus, mais avait dit s’en remettre au tribunal pour apprécier si les conditions légales étaient réunies.
Décision du tribunal
Finalement, le tribunal a tranché en faveur de X et Meta, estimant que la demande d'Arthur était irrecevable sur le plan procédural. Cette décision met un terme à cette affaire sur le plan civil, mais l'enquête pénale concernant les messages injurieux et antisémites reste en cours.
Cette affaire soulève des questions importantes sur la responsabilité des plateformes de réseaux sociaux dans la modération des contenus et sur les limites de la liberté d'expression en ligne.