Le Conseil fédéral calme le jeu. Ce jeudi, il s'est réuni pour prendre connaissance des nouvelles mesures américaines relatives aux droits de douane et discuter de l'attitude à adopter. Spoiler: le ton n'est pas vraiment musclé. Le gouvernement privilégie plutôt une solution négociée.
«Une augmentation des tensions commerciales n'est pas dans l'intérêt de la Suisse, indique le Conseil fédéral. Des contre-mesures entraîneraient des coûts pour l'économie suisse, notamment par le renchérissement des importations en provenance des États-Unis. Le Conseil fédéral n'en prévoit donc pas, en l'état.»
La Suisse face aux nouvelles mesures américaines
Des droits de douane élevés pour les exportations suisses
Dès le 5 avril, les produits suisses exportés vers les États-Unis seront soumis à un prélèvement additionnel de 10%, suivi d’une nouvelle hausse de 21% dès le 9 avril. Ces mesures concernent notamment des produits phares de l’exportation helvétique tels que les machines, les montres ou encore les denrées agroalimentaires comme le fromage, le chocolat ou les capsules de café.
Comparaison avec d'autres partenaires économiques
La Confédération juge ces droits de douane «particulièrement élevés» par rapport à ceux imposés à d’autres partenaires économiques des États-Unis. À titre de comparaison, l’Union européenne est soumise à 20%, le Japon à 24% et le Royaume-Uni à 10%.
Contestation des calculs américains
Berne conteste les calculs américains et entend clarifier la situation avec Washington. En parallèle, le Secrétariat d'État à l'économie analysera l’impact de ces mesures sur l’économie suisse, dans un contexte conjoncturel déjà fragilisé.
Les calculs américains «contestés» par la Suisse
La Suisse estime que les calculs américains sont injustifiés et entend engager un dialogue constructif avec les États-Unis pour résoudre cette situation. Le gouvernement suisse espère que cette approche diplomatique permettra d'éviter une escalade des tensions commerciales.
En conclusion, le Conseil fédéral a choisi la voie du dialogue pour éviter une guerre commerciale avec les États-Unis. Cette approche vise à protéger l'économie suisse tout en cherchant à résoudre les différends de manière pacifique.