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Aurore Bergé compare Mélenchon à Jean-Marie Le Pen pour antisémitisme


La ministre de la Lutte contre les discriminations accuse le leader de LFI de donner un permis aux Français d'être antisémites.

Aurore Bergé compare Mélenchon à Jean-Marie Le Pen pour antisémitisme

La ministre française chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a fait une déclaration percutante dimanche dernier sur BFMTV. Elle a comparé le leader de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, à l'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, en affirmant que Mélenchon «donne un permis aux Français de pouvoir être antisémites».

Cette comparaison a suscité de vives réactions, notamment parce que Jean-Marie Le Pen a été plusieurs fois condamné pour apologie de crimes de guerre, provocations à la haine et à la discrimination ou antisémitisme, tandis que Jean-Luc Mélenchon, bien que très critiqué, n'a jamais été condamné sur ces chefs de poursuites.

Les déclarations controversées de Jean-Luc Mélenchon

Références historiques et accusations d'antisémitisme

Aurore Bergé a souligné que Jean-Luc Mélenchon, en tant qu'homme cultivé, connaît très bien l'histoire et les références historiques. Elle a notamment pointé du doigt une phrase prononcée par Mélenchon lors d'un meeting à Brest, où il a déclaré : «On va leur couper les cheveux en quatre pour en faire des édredons». Pour la ministre, cette phrase ne peut être interprétée que comme une référence directe à Auschwitz, où les cheveux des déportés étaient coupés pour être commercialisés et transformés en matelas.

Contexte des accusations

Ces déclarations font suite à des accusations d'antisémitisme visant une affiche de LFI qui ciblait l'animateur de télévision Cyril Hanouna. Lors de ce meeting, Jean-Luc Mélenchon a fustigé les journalistes et les propriétaires de médias, les accusant d'accepter de perdre de l'argent alors que «le reste du temps, (ils) vous couperaient les cheveux pour en faire des édredons».

Comparaison avec le Rassemblement National

Aurore Bergé a également comparé les attitudes de LFI et du Rassemblement National (RN) en matière d'antisémitisme. Selon elle, le RN cherche à «dissimuler son histoire, son passé» tandis que LFI agit comme une «gomme magique qui permet d'effacer l'ardoise du Rassemblement national et du Front national sur la question de l'antisémitisme».

La ministre a ajouté que le RN, «par l'histoire qui est la sienne, par les candidats qui ont été investis il y a quelques semaines à peine», dont certains «tenaient des propos négationnistes, montre qu’il y a encore, évidemment, des relents qui sont des relents antisémites (au sein de ce parti)».

Réactions et implications

Ces déclarations ont suscité des réactions variées dans le paysage politique français. Certains soutiennent les accusations d'Aurore Bergé, tandis que d'autres estiment que ces comparaisons sont exagérées et injustifiées.

Quoi qu'il en soit, cette controverse met en lumière les tensions persistantes autour des questions d'antisémitisme et de liberté d'expression en France. Les déclarations de Jean-Luc Mélenchon et les réactions qu'elles suscitent continuent de diviser l'opinion publique et les acteurs politiques.

En conclusion, les propos d'Aurore Bergé soulèvent des questions importantes sur la responsabilité des leaders politiques dans leurs discours et leurs actions. La lutte contre les discriminations et l'antisémitisme reste un enjeu crucial pour la société française.