Des autocollants en soutien aux employés du centre de tri des colis d'Oerlikon, à Zurich, fleurissent sur les boîtes aux lettres de la ville, nous apprend l'«Aargauer-Zeitung», ce jeudi. Des anonymes ont récemment glissé un flyer et un sticker, imitant le graphisme de La Poste, dans le courrier des habitants pour dénoncer les conditions de travail sur le site zurichois.
Un code QR renvoie sur une page internet d'un mouvement révolutionnaire zurichois (RAZ), décrit par le journal comme étant «marxiste». La principale revendication est de garantir une semaine à 42 heures. Un article de l'organisation liste plusieurs problèmes rencontrés par le personnel à Oerlikon, dont des semaines à 50 heures qui seraient devenues la norme et des exigences d'efficacité toujours plus élevées.
Une campagne de solidarité pour les employés de La Poste
Revendications et actions
Il est demandé à la population d'afficher l'autocollant sur les boîtes aux lettres, en solidarité avec les employés, jusqu'à ce que les revendications soient entendues par l'entreprise. Mais les auteurs de cette action ne sont pas connus. Syndicom affirme ne pas être impliqué dans cette campagne et s'en distancie. Le porte-parole, Matthias Loosli, précise qu'il y a bien des tensions autour des horaires de travail sur ce site depuis la fin de l'année. Comme une procédure est en cours entre les partenaires sociaux, Syndicom ne peut pas donner d'autres informations.
Réaction de La Poste
La Poste n'a pas commenté les reproches formulés par cette action. «Depuis décembre, il y a des défis à Oerlikon concernant la longueur des journées de travail, que nous examinons», déclare la porte-parole de l'entreprise Jacqueline Bühlmann dans l'«Aargauer-Zeitung». Elle ajoute que La Poste est actuellement en train de procéder à une «analyse approfondie de la situation globale à l'échelle de la Suisse, en ce qui concerne la charge de travail des collaborateurs, notamment dans le secteur de la distribution».
Conditions de travail analysées dans toute la Suisse
La situation à Oerlikon semble être le symptôme d'un problème plus large au sein de La Poste. L'analyse en cours vise à identifier les points de tension et à trouver des solutions pour améliorer les conditions de travail des employés. Les revendications des employés, soutenues par une campagne anonyme, mettent en lumière des préoccupations qui pourraient avoir des répercussions bien au-delà du centre de tri d'Oerlikon.
Les problèmes soulevés incluent:
- Semaines de travail de 50 heures devenues la norme
- Exigences d'efficacité toujours plus élevées
- Tensions autour des horaires de travail
Cette campagne de solidarité, bien que non officielle, montre l'importance de la prise en compte des conditions de travail par les employeurs et les syndicats. La situation à Oerlikon servira de test pour les mesures que La Poste pourrait adopter à l'échelle nationale pour améliorer la qualité de vie de ses employés.