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Vingt jeunes migrants sous OQTF après l'évacuation de la Gaîté Lyrique


Plus de vingt jeunes migrants ont reçu une obligation de quitter le territoire après l'évacuation de la Gaîté Lyrique. Le collectif dénonce des modifications d'âge par la police.

Vingt jeunes migrants sous OQTF après l'évacuation de la Gaîté Lyrique

Plus de vingt jeunes migrants ayant occupé la Gaîté Lyrique font l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), a affirmé le Collectif des jeunes du parc de Belleville jeudi.

Interrogée par l’AFP, la préfecture de police (PP) a expliqué jeudi dans la soirée que «face au refus d’évacuation opposé par 150 individus, 65 avaient été interpellés donnant lieu après premier examen de la situation par les services de police à l’instruction de 30 dossiers par le bureau éloignement (les autres s’avérant être des soutiens aux migrants)».

«Vingt-sept OQTF (obligations de quitter le territoire français) ont été délivrées», a ajouté la PP.

La situation des jeunes migrants après l'évacuation

Les accusations du collectif

«La police a modifié l’âge des jeunes pour les placer sous OQTF», a déploré lors d’une conférence de presse Fouss, délégué du collectif. «Mais nos avocats ont confirmé qu’on pourrait faire des recours» pour contester la décision, a-t-il ajouté.

Les conséquences de l'évacuation

Depuis leur évacuation mardi par les forces de l’ordre, les 450 jeunes migrants qui occupaient la Gaîté lyrique depuis le 10 décembre sont «à la rue, dispersés dans Paris», a affirmé le collectif, «et la police les pourchasse pour les embarquer».

Une soixantaine d’entre eux ont été arrêtés et emmenés aux commissariats du 12e et 18e arrondissement au moment de l’évacuation du lieu culturel, selon le collectif.

Les difficultés administratives

Plusieurs jeunes migrants devaient passer un test mercredi pour que leur minorité soit reconnue mais n’ont pas pu le faire à cause de l’évacuation de la Gaîté Lyrique, a expliqué Fouss.

«Ils vont pouvoir le passer plus tard mais c’est très compliqué de prendre rendez-vous», a-t-il ajouté. Il a également souligné la difficulté des différentes démarches administratives pour les jeunes qui sont de retour à la rue.

«À la Gaîté Lyrique, c’était plus simple, il y avait de la solidarité, maintenant c’est compliqué car les jeunes sont pourchassés par la police et doivent se déplacer dans Paris, pour aller aux distributions alimentaires par exemple», a précisé Fouss.

Les propositions de la préfecture

La préfecture d’Île-de-France a proposé un hébergement d’urgence aux migrants mais «la plupart ont refusé les solutions de prise en charge qui étaient proposées», avait indiqué mardi le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ajoutant que seuls six avaient accepté une solution d’hébergement.

L'occupation de la Gaîté Lyrique

La Gaîté Lyrique était occupée depuis le 10 décembre par près de 450 jeunes migrants venus notamment d’Afrique subsaharienne, demandant à être hébergés et affirmant être des mineurs devant être reconnus comme tels. Une minorité que contestent la mairie et la préfecture de région.

Les points clés de la situation

  • Plus de vingt jeunes migrants sous OQTF
  • Accusations de modification de l'âge par la police
  • Difficultés administratives pour les jeunes migrants
  • Refus des solutions de prise en charge proposées par la préfecture

La situation des jeunes migrants reste précaire et incertaine, avec des défis administratifs et légaux à surmonter.