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L'Estadio Algarve, un stade sous-utilisé depuis l'Euro 2004


Construit pour l'Euro 2004, l'Estadio Algarve peine à trouver une utilité. Sans club résident, il reste un symbole des défis de la gestion des infrastructures sportives.

L'Estadio Algarve, un stade sous-utilisé depuis l'Euro 2004

Depuis la voie rapide qui y mène, on s’attendrait à voir surgir un navire de l’ère des grandes découvertes. Il serait tentant d’y voir une galère. Ça collerait bien avec l’histoire de l’Estadio Algarve, à 10 kilomètres de Quinta do Lago, où l’équipe de Suisse est en stage. Elle ne verra pas cette enceinte. Elle n’a pas prévu d’y jouer: elle s’envole pour Belfast jeudi pour y affronter l’Irlande du Nord en amical demain (20 h 45).

Dommage, ça aurait été l’occasion de faire vivre ce stade bâti pour l’Euro 2004. À Faro, il y avait eu trois affiches. Les grandes heures de l’édifice. Il n’y en a presque pas eu d’autres, sauf quelques visites de la sélection portugaise ou des affiches des coupes nationales. Il n’y a même pas de club résident, le SC Farense (D1) préférant jouer ses matches à l’Estadio de Sao Luís, au centre-ville de Faro (sauf pour affronter un grand club), mieux dimensionné que cette arène de près de 30’000 places aux sièges défraîchis.

Un éléphant blanc dans le paysage

Un stade sous-utilisé

Le stade n’est pas abandonné: un homme est à l’entrée pour accueillir les entreprises. Sur le terrain, plutôt bien entretenu, un jardinier s’active, dans l’attente d’une prochaine utilisation. Cet hiver, il a accueilli des matches amicaux de clubs. Parfois, ce sont les M23 de Farense qui y viennent.

Des efforts pour légitimer sa présence

Tout est bon pour légitimer sa présence dans le paysage. Sauf qu’il ne répond à aucun besoin. Un éléphant blanc, comme le Portugal en a d’autres. Des dix stades utilisés lors de l’Euro, quatre sont constamment vides, ou presque. Soit parce qu’ils n’ont pas de club résident, soit parce que l’hôte évolue dans des ligues inférieures.

Un héritage controversé

Le Portugal avait peut-être vu un peu trop grand il y a vingt ans. Les stades bâtis pour l’Euro 2004, bien que modernes et impressionnants, n’ont pas toujours trouvé leur utilité après l’événement. Cela soulève des questions sur la gestion des infrastructures sportives et leur impact à long terme.

En conclusion, l’Estadio Algarve reste un symbole des défis liés à la construction de grandes infrastructures pour des événements ponctuels. Alors que le stade continue de chercher des moyens de justifier son existence, il rappelle à tous l’importance de planifier de manière durable et réaliste.