Le football selon Alvyn Sanches n'est pas celui-ci, à la base. Pas de grand terrain taillé au millimètre, par exemple. Celui qu'il a appris, c'est celui du quartier, de Praz-Séchaud, donc. «On jouait au city, avec Cameron (Puertas), Isaac (Schmidt, également convoqué pour la première fois ce mois-ci)», sourit-il.
La fausse moquette n'existe plus. Là, c'est autre chose. Mais les gestes sont restés les mêmes. Il y a là toujours une manière de représenter. Sanches, de fait, est un porte-drapeau, comme le sont ses glorieux potes de Boveresses.
Un hommage musical pour le néo-international
Sauf que le milieu offensif de 22 ans a un truc en plus, et ce n'est pas un pied gauche magique: une chanson qui lui rend hommage, sortie à la fin de l'année dernière. Son titre: «80Vinny», référence à son numéro de maillot au Lausanne-Sport et à son surnom.
La genèse du morceau
«C'est un délire avec mes potes, rigole Sanches. Ils ont eu l'idée de faire un son, et vu que j'étais hypé, ça tombait bien.» Les artistes? MDK, Didison, 2C et Desky&Nyda.
Les punchlines marquantes
Les punchlines? «Gamin d'ici, je suis comme Vinny, Vinny//On s'échauffe en demis, on éteint en finale» ou «80Vinny, 80 comme R10 à Milan//Face à à lui, faut rester prudent, toujours être vigilant//Pas de trou de la défense, 1re à la 90».
L'impact du morceau
Le son passe bien. Il retentit à la Tuilière les jours de match aussi. L'avis de Sanches? «Je l'aime bien», dit-il toujours modestement. Au point de le chanter lors du bizutage traditionnel des nouveaux en équipe nationale? «Je le connais pas par coeur», regrette-t-il presque. Il va plutôt opter pour un des titres du rappeur parisien Tiakola.
Représenter, toujours
Reste qu'il ne faudra pas être surpris si dans les prochains clips des rappeurs du quartier, on voit apparaître des maillots suisses floqués Sanches. Représenter, toujours.