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Starbucks condamné à verser 50 millions à un client brûlé par du thé


Michael Garcia a subi des brûlures au troisième degré après un incident dans un drive en Californie. Starbucks conteste la décision.

Starbucks condamné à verser 50 millions à un client brûlé par du thé

Starbucks a été condamné à verser 50 millions de dollars (44 millions de francs) à un client brûlé par du thé chaud qui s’était renversé sur ses genoux dans un drive en Californie. Cet incident, survenu en février 2020, a entraîné des conséquences graves pour la victime, Michael Garcia, qui a subi des brûlures au troisième degré sur son pénis, son aine et l’intérieur de ses cuisses.

Selon les avocats de Michael Garcia, l’employé de Starbucks n’avait pas inséré correctement l’une des trois grandes boissons dans le porte-gobelet en carton, ce qui a causé l’accident. Un jury de Los Angeles a accordé à Michael Garcia une compensation de 50 millions de dollars, un montant qui pourrait atteindre plus de 60 millions de dollars avec les frais annexes.

Un procès historique et ses conséquences

Les blessures et les souffrances de Michael Garcia

Michael Garcia a subi des blessures graves nécessitant une hospitalisation et de multiples greffes de peau. Pendant cinq ans, il a vécu avec la défiguration, la douleur, le dysfonctionnement et le préjudice psychologique causés par les brûlures. Ses avocats ont souligné l’impact durable de cet incident sur sa vie.

La réaction de Starbucks

Starbucks avait initialement nié toute responsabilité dans l’affaire. Avant le procès, l’entreprise avait proposé un règlement de 30 millions de dollars (26,4 millions de francs). Cependant, Michael Garcia souhaitait également des excuses publiques et des changements dans le système de manipulation des boissons chaudes, ce que Starbucks a refusé, conduisant l’affaire devant les tribunaux.

Jaci Anderson, directrice de la communication de Starbucks, a déclaré : «Nous compatissons avec M. Garcia, mais nous ne sommes pas d’accord avec la décision du jury selon laquelle nous sommes responsables de cet incident et nous pensons que les dommages et intérêts accordés sont excessifs.» Elle a ajouté : «Nous nous sommes toujours engagés pour le plus haut niveau de normes de sécurité dans nos magasins, y compris en ce qui concerne la manipulation des boissons chaudes.»

Comparaison avec l’affaire McDonald’s

Cette affaire rappelle une action en justice historique intentée en 1994 contre McDonald’s au Nouveau-Mexique. Stella Liebeck, âgée de 79 ans, avait s’était vu octroyer plus de 2,8 millions de dollars (2,47 millions de francs) après s’être renversé du café brûlant sur la tête. Les deux cas mettent en lumière les risques associés à la manipulation de boissons chaudes et la responsabilité des entreprises en matière de sécurité.

Pas d’excuses publiques

Le refus de Starbucks de présenter des excuses publiques et de modifier son système de manipulation des boissons chaudes a été un point crucial dans cette affaire. Les avocats de Michael Garcia ont salué son courage et sa détermination à raconter son histoire et à demander justice.

Dommages et intérêts «excessifs»

Starbucks a annoncé son intention de faire appel de la décision, jugeant les dommages et intérêts accordés comme excessifs. L’entreprise continue de se défendre en insistant sur son engagement envers les normes de sécurité les plus élevées dans ses magasins.

Cette affaire soulève des questions importantes sur la responsabilité des entreprises en matière de sécurité et les conséquences juridiques des accidents impliquant des boissons chaudes. Elle met également en lumière l’impact durable que de tels incidents peuvent avoir sur la vie des victimes.