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Manifestation à la Trump Tower contre la répression des militants propalestiniens


Environ 200 militants juifs américains ont investi la Trump Tower pour dénoncer les mesures de Trump contre la liberté d'expression.

Manifestation à la Trump Tower contre la répression des militants propalestiniens

Quelque 200 militants et sympathisants d’une organisation juive américaine en faveur de la cause palestinienne ont mené jeudi une opération coup de poing à l’intérieur de la Trump Tower, antre new-yorkaise du président des Etats-Unis, dont ils dénoncent le tour de vis contre la liberté d’expression.

Vêtus de T-shirt rouges aux inscriptions blanches, en référence au mouvement «Make America Great Again» popularisé par Donald Trump, ces personnes ayant répondu à l’appel de l’organisation Jewish Voice for Peace (La voix juive pour la paix) ont investi en fin de matinée le gratte-ciel ultra-sécurisé de Manhattan pour y déployer des banderoles et entonner des chants hostiles au maître des lieux.

Une manifestation symbolique et engagée

Des slogans percutants

«Combattez les nazis pas les étudiants», ont-ils notamment chanté en chœur avant d’être arrêtés pour certains. La police new-yorkaise n’a pas confirmé ces arrestations dans l’immédiat. Les manifestants faisaient référence à l’arrestation le week-end dernier d’une figure des manifestations propalestiniennes de la prestigieuse université de Columbia, qui a créé une onde de choc nationale et suscité l’indignation des défenseurs de la liberté d’expression.

Soutien à Mahmoud Khalil

«Libérez Mahmoud, Palestine Libre», pouvait-on lire sur une banderole, toujours en lien avec le placement en détention en vue de son expulsion de Mahmoud Khalil, pourtant détenteur d’une carte verte de résident permanent. Le jeune homme faisait office de porte-parole d’un mouvement étudiant de Columbia contre la guerre menée par Israël à Gaza.

«Je suis là pour m’inspirer de centaines de juifs new-yorkais qui se font entendre pour demander la libération de Mahmoud Khalil et exiger que notre judéité ne soit pas utilisée comme une arme pour violer les droits des citoyens américains et mettre fin à la démocratie», a expliqué sur place James Schamus, qui se présente comme un «professeur juif» de Columbia. Pour lui, la lutte contre l’antisémitisme affichée par Donald Trump est un «écran de fumée».

Critique de la politique de Trump

L’idée «que la critique d’Israël est ouvertement antisémite et qu’à cet égard on puisse être enlevé dans nos rues et être expulsé du pays si on exprime des opinions politiques sur ce conflit à l’étranger, devrait faire parcourir des frissons de terreur dans les colonnes vertébrales», a-t-il ajouté.

Donald Trump cible depuis quelques jours les universités, promettant au nom de la lutte contre l’antisémitisme des mesures de rétorsion budgétaires aux institutions qui ne luttent pas assez efficacement à son goût contre les manifestations qui secouent les facultés contre la guerre à Gaza. Son administration a déjà supprimé 400 millions de dollars de subventions à Columbia. Il menace également d’expulsion les ressortissants étrangers qui y participent. A ce sujet, il a promis que la procédure contre Mahmoud Khalil serait suivie de «beaucoup d’autres».

Arrestation à l'université de Columbia

L'arrestation de Mahmoud Khalil a suscité une vive réaction au sein de la communauté universitaire et des défenseurs des droits de l'homme. Cette action a été perçue comme une atteinte à la liberté d'expression et a renforcé la détermination des militants à continuer leur lutte.

Nombreuses expulsions en vue

Les menaces d'expulsion de Donald Trump visent non seulement Mahmoud Khalil, mais aussi d'autres ressortissants étrangers impliqués dans les manifestations. Cette politique de répression a été largement critiquée par les organisations de défense des droits civiques et les militants pour la paix.

Cette opération coup de poing à la Trump Tower est un exemple frappant de la mobilisation croissante contre les politiques de l'administration Trump, qui sont perçues comme une menace directe à la liberté d'expression et aux droits fondamentaux.