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Cyril Hanouna accuse LFI d'antisémitisme pour une affiche polémique


L'animateur de TPMP Cyril Hanouna a déclenché une controverse en accusant LFI d'antisémitisme pour une affiche. Le parti rejette ces accusations.

Cyril Hanouna accuse LFI d'antisémitisme pour une affiche polémique

Cyril Hanouna, l'animateur de TPMP et recrue du groupe M6, s'est récemment retrouvé au cœur d'une controverse après avoir jugé une affiche de La France insoumise (LFI) comme étant antisémite. Cette affiche, qui mettait en scène l'animateur, a déclenché une vague d'indignation et de soutien de la part de nombreuses associations et personnalités. Le parti de la gauche radicale, quant à lui, rejette fermement ces accusations.

Cyril Hanouna contre La France insoumise: une affiche polémique

L'affiche incriminée et les réactions de Cyril Hanouna

L'affiche en question, initialement publiée sur le compte X de LFI, montrait le visage de Cyril Hanouna en noir et blanc, avec des sourcils froncés et une grimace agressive. Au-dessus de cette image, les messages «Manifestations contre l’extrême droite ses idées... et ses relais!» et «Partout en France 22 mars» étaient inscrits. Cette représentation a été jugée antisémite par de nombreux observateurs, y compris l'animateur lui-même.

«C’est une caricature qui nous ramène aux heures les plus sombres. Il n’y a aucun doute, c’est fait sciemment», a déclaré Cyril Hanouna dans son émission sur Europe 1. Il a également annoncé son intention de poursuivre LFI en justice. «Nous préparons des actions judiciaires», a confirmé son avocat, Stéphane Hasbanian, invoquant l’atteinte à l’image et réfléchissant à «d’autres actions liées à l’antisémitisme».

Les accusations et les réponses de LFI

LFI a rapidement retiré l'affiche de son compte X après les accusations. Le parti a dénoncé des «accusations nauséabondes» qu'il impute «essentiellement» à des «militants d’extrême droite relayés par CNews, Europe 1 et le JDD». Ces médias sont dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré. LFI a nié toute signification antisémite et a indiqué avoir remplacé le visuel pour «mettre un terme» à ces accusations.

Le mouvement a également fait valoir que sa campagne pour manifester le 22 mars comprenait des visuels avec plusieurs personnalités médiatiques, comme le présentateur de CNews Pascal Praud, «qui contribuent au relais des idées d’extrême droite».

Les réactions des associations et personnalités

L'affiche a suscité l'indignation de plusieurs associations et personnalités. La Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) a estimé que «LFI recycle l’iconographie antijuive». L'UEJF (Union des étudiants juifs de France) a réagi en déclarant : «Mille autres images auraient pu représenter l’extrême droite. LFI a choisi un juif et lui a fait nez crochu». Yonathan Arfi, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), a renchéri : «Pas besoin de beaucoup connaître l’histoire pour savoir que cette iconographie est typiquement antisémite».

Le soutien du garde des Sceaux, Gérald Darmanin

Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a également réagi à cette controverse. Il a jugé que le principe même des affiches revenait à «mettre des cibles dans le dos de ces journalistes, de ces hommes politiques ou de ces personnalités». «J’espère que ces manifestations pourront être interdites par les préfets», a-t-il déclaré sur CNews.

Les actions judiciaires à venir

Cyril Hanouna a assuré qu'il allait entreprendre des actions en justice et qu'il avait «énormément de chances de gagner». Il a également qualifié LFI de «bien pire que l’extrême droite» et a exprimé son soutien à tous les Juifs de France.

Cette controverse met en lumière les tensions entre les personnalités médiatiques et les partis politiques, ainsi que les sensibilités liées à l'antisémitisme dans le contexte actuel. Les prochaines semaines seront cruciales pour voir comment cette affaire évoluera sur le plan judiciaire et médiatique.