Il y a en Suisse plus de clubs de gym que de communes. Cette année, c'est à Lausanne que ce sport ultra populaire tiendra sa fête fédérale, la plus grosse de Suisse, qui faisait le point mercredi à trois mois de sa cérémonie d'ouverture. Les organisateurs en ont profité pour annoncer une nouveauté unique: pour la première fois, les athlètes en situation de handicap pourront se trouver sur les mêmes podiums que les personnes valides.
Une nouvelle formule pour l'inclusion
La démarche est un vrai challenge, reconnaissent les organisateurs, dans lequel la gym fait ses premiers pas. Parmi les sports mesurables, seuls le saut en longueur et le jet du boulet le permettent à ce stade, grâce à des tabelles calquées sur les résultats de personnes en situation de handicap. «Il faut assez de mesures pour avoir des barèmes réalistes, par exemple de la part de gens pouvant atteindre le score maximal», explique Julien Crisinel, directeur des concours de Lausanne 2025. Les sports à notation, eux, ont déjà des dérogations, comme dans le cas d'un athlète atteint de poliomyélite autorisé à poser les mains au sol sans être pénalisé pour une chute.
Les défis de l'intégration
«Régulièrement, des événements sportifs viennent chercher de l'aide car ils ne savent pas comment s'y prendre; ce comité est venu avec des idées ambitieuses», salue Nicolas Mani, responsable de l'antenne romande de PluSport. Qui rappelle que les clubs inclusifs sont rares. Une telle fête du sport «de masse» et ses solutions concrètes est donc un excellent accélérateur pour l'intégration, se réjouit-il, même si ce n'est pas l'unique solution, notamment pour les 80% de membres atteints de déficience intellectuelle.
Des solutions variées pour tous
«Les offres séparant les publics ont aussi leur place, ainsi que tout ce qui se trouve entre deux. Du moment que ça permet à chacun de faire partie de la fête!»
Un modèle à suivre
Pour la Fédération suisse de gym, cette première en juin sera une base à développer et donnera des clés aux très nombreux clubs pour faire progresser l'inclusion ces six prochaines années... jusqu'à la prochaine fête.
«Il faut des barèmes réalistes»