Du haut de ses 27 ans, Celeste Dalla Porta crève l'écran dans le film «Parthenope», de Paolo Sorrentino, actuellement en salle. Dans ce drame franco-italien présenté en compétition au Festival de Cannes 2024, l'actrice incarne une femme gracieuse, prénommée Parthenope. La belle fascine tous ceux qu'elle croise dans sa vie. Entre Capri et Naples, on la suit de sa naissance dans les années 1950 à nos jours. Décrocher le rôle de cette étudiante en anthropologie a été à la fois un challenge et un honneur pour l'Italienne, que nous avons rencontrée dans un hôtel genevois.
«J'admire énormément Paolo Sorrentino. Avoir le premier rôle de son film était donc une opportunité à ne pas rater, confie-t-elle. J'ai dû passer de nombreuses auditions avant de pouvoir jouer ce personnage. Cela a été un vrai défi.»
Une actrice entre passé et présent
Les années 1970: une époque de changement
Celeste aurait adoré vivre dans les années 1970, l'une des périodes où évolue son personnage, dans sa jeunesse: «J'aime la musique de cette époque. J'ai aussi l'impression que les relations entre les personnes étaient plus authentiques. Il y avait cette envie de changer les choses, de se découvrir, de se connaître. Aujourd'hui, c'est plus compliqué. On a nos téléphones qui nous permettent de tout savoir, mais d'un autre côté cela nous dissocie les uns des autres.» Toutefois, Celeste admet que cette époque n'avait pas que des côtés positifs. Elle est donc «aussi heureuse de vivre maintenant.»
Une collaboration avec Gary Oldman
Donner la réplique au célèbre acteur Gary Oldman a aussi été un moment intense pour la jeune comédienne. «J'étais très impressionnée et angoissée à l'idée de ne pas être à la hauteur à ses côtés. Mais c'est un homme d'une grande humilité. Il est très humain. C'est un artiste formidable qui m'a vraiment embarquée dans son énergie. Je me suis sentie guidée et protégée», se souvient-elle.
Au-delà de la beauté physique
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Celeste n'est pas réduite à son physique avantageux dans le long métrage. «Mon travail n'était pas d'être belle ou parfaite. Il s'agissait plutôt d'avoir du charisme, de l'énergie. On m'a fait beaucoup travailler sur mon regard, explique-t-elle. J'ai aussi été aidée par les vêtements d'Yves Saint Laurent que je portais durant les différents épisodes de la vie de Parthenope. Il y avait aussi mon maquillage et mes coiffures. Dans le film, les hommes sont surtout attirés par le mystère de cette femme plutôt que sa beauté.»
Une mélancolie partagée
Son point commun avec Parthenope? «Je suis mélancolique comme elle. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles Paolo Sorrentino m'a choisie. J'ai une certaine mélancolie dans les yeux.» Dans la vie, Celeste n'a pas l'impression d'avoir un grand pouvoir de séduction grâce à sa plastique. «Pour moi, la beauté c'est d'être simple, naturel, dit-elle. La beauté est quelque chose de très subjectif. Je comprends que certains standards physiques puissent ouvrir des portes, mais je ne pense pas qu'on puisse se contenter que de cela.»
Avec «Parthenope», Celeste Dalla Porta prouve qu'elle est bien plus qu'une simple beauté à l'écran. Elle incarne une femme complexe et mystérieuse, capable de captiver le public par son charisme et son énergie. Un rôle qui pourrait bien marquer un tournant dans sa carrière.