Depuis son César du meilleur espoir féminin en 2011 pour son rôle dans «Tout ce qui brille», Leïla Bekhti est devenue l'une des actrices françaises les plus en vue. Elle passe de la comédie à la tragédie avec une aisance folle et jongle entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle avec une dextérité déconcertante. Dans l’émission «Sept à Huit», diffusée sur TF1 dimanche soir, elle a évoqué avec pudeur sa maternité.
Leïla Bekhti : une maternité touchante et compliquée
Un parcours de maternité semé d'embûches
Épouse depuis 2010 de l’acteur Tahar Rahim, rencontré sur le tournage de «Un prophète», Leïla Bekhti a accouché de quatre enfants en l’espace de six ans. Souleiman, son aîné, est né le 25 juillet 2017, et sa petite dernière est née en mars 2024. Cependant, son parcours de maternité a été loin d'être simple.
«C’est la première fois que j’en parle», confie-t-elle avec pudeur. «J’ai eu beaucoup de mal à tomber enceinte de mon premier enfant». Après deux années d'essais infructueux, sa gynécologue lui annonce qu'elle aura sans doute du mal à concevoir naturellement. «J’ai mon oreille gauche qui se bouche comme si je voulais pas entendre», raconte-t-elle, encore marquée par cette annonce.
Assommée par la nouvelle, elle invite à demi-mot Tahar Rahim à la quitter, ne voulant «pas lui imposer ça». Mais l’acteur lui répond avec fermeté: «Oui je veux des enfants, mais je veux des enfants avec toi». Commence alors le long parcours de PMA (Procréation Médicalement Assistée). «Il fallait que je me fasse des piqûres tous les jours et il s’avère que deux mois après, je tombe enceinte naturellement. C’est un miracle», sourit-elle.
Une famille nombreuse et aimante
Leïla Bekhti aime plaisanter sur sa grande famille. «Je leur dis souvent à mes enfants 'je vous ai attendus, j’étais pressée que vous arriviez'». Elle ajoute en riant: «Je ne savais pas qu’ils allaient arriver à 650, je ne pensais pas qu’ils allaient être si nombreux». Elle a même «accouché deux fois la même année, ma fille au mois de janvier (2020), mon garçon au mois de décembre».
Malgré les défis, Leïla Bekhti a mené sa carrière en parallèle de sa vie de famille. «Chacun de mes enfants est associé à un film, j’ai tourné enceinte, à chaque fois». Elle confie que c'est grâce à l'équipe qu'elle forme avec Tahar Rahim qu'elle parvient à tout gérer, même si au quotidien, «c’est très, très sportif». Elle insiste sur le fait qu'elle veut «être complètement connectée. Je sais ce qu’ils mangent, je sais ce qu’ils font… Quand je pars de longues semaines, j’ai besoin qu’ils soient avec moi, mais ils ne viennent pas sur les plateaux. Je les retrouve comme une maman qui sort du bureau».
Un rôle bouleversant dans «Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan»
Son dernier film, «Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan» de Ken Scott, sort le 19 mars. Dans ce film adapté du roman du même nom et tiré d’une histoire vraie, elle incarne Esther, la maman du petit Roland, né handicapé et à qui elle dédie sa vie. Un rôle qui l’a profondément bouleversée. «Esther a réussi à faire de son foyer une fête tout en soignant son fils. Ma famille, comme pour elle, est mon plus grand refuge».
Leïla Bekhti continue de nous émouvoir par sa sincérité et sa détermination, tant sur les plateaux de tournage que dans sa vie personnelle.
