La police sud-coréenne se prépare activement à gérer les potentielles manifestations qui pourraient survenir lors de l'annonce du verdict sur la destitution du président Yoon Suk-yeol. Le chef de la police de Séoul, Park Hyun-soo, a annoncé lundi que tout rassemblement serait interdit à proximité de la Cour constitutionnelle pour prévenir tout trouble.
«Nous prévoyons de mobiliser tout le dispositif disponible, y compris des barricades, et d’interdire aux manifestations la zone située à moins de 100 mètres de la Cour constitutionnelle», a déclaré Park Hyun-soo lors d’une conférence de presse. Il a ajouté qu'il était crucial d'«éviter les affrontements à l’intérieur et autour de la Cour constitutionnelle» et de «protéger les juges».
Mesures de sécurité renforcées
Préparations de la police
La police suit un entraînement supplémentaire impliquant l’utilisation de gaz poivre et de matraques, a indiqué Park Hyun-soo. Des forces spéciales de police pourraient également être déployées pour «répondre aux alertes à la bombe».
Impact sur les environs
Les écoles des environs envisageraient aussi de fermer le jour du verdict, de même que les chantiers de construction et les stations-service situés à proximité, a déclaré M. Park. Ces mesures visent à minimiser les risques pour la population et à assurer la sécurité générale.
Contexte politique
Yoon Suk-yeol fait en parallèle l’objet d’un procès pénal pour insurrection et pour avoir déclaré la loi martiale en décembre. Le procureur général Shim Woo-jung a précisé lundi à la presse que le ministère public poursuivrait l’affaire malgré la libération inattendue de M. Yoon.
«Nous allons déployer des efforts considérables pour soutenir le dossier de l’accusation», a-t-il lancé.
Réactions des partisans et opposants
Partisans comme opposants du dirigeant conservateur devraient néanmoins se rassembler dans les rues de Séoul. Les soutiens du président avaient déjà pris d’assaut un tribunal de Séoul, brisant les portes et les fenêtres après qu’un juge y a prolongé la détention de M. Yoon.
Les magistrats de la plus haute juridiction de Corée du Sud devraient se prononcer prochainement sur l’avenir du chef d’État suspendu Yoon Suk-yeol, qui avait plongé son pays dans le chaos politique dans la nuit du 3 au 4 décembre, en décrétant la loi martiale. Il avait été arrêté lors d’un raid à l’aube en janvier pour insurrection, mais il a été remis en liberté samedi pour des raisons de procédure.
Ces mesures de sécurité renforcées montrent à quel point la situation est tendue en Corée du Sud, alors que le pays attend avec impatience le verdict de la Cour constitutionnelle sur la destitution du président Yoon Suk-yeol.