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Naïka, la chanteuse franco-haïtienne, enflamme la Suisse avec son premier concert


La jeune artiste de 27 ans, connue pour son mélange de R'n'B, zouk et pop, affiche complet à Lausanne. Son univers musical éclectique séduit un public diversifié.

Naïka, la chanteuse franco-haïtienne, enflamme la Suisse avec son premier concert

Un numéro portant l'indicatif de Miami et une voix solaire au bout du fil: il fallait au moins ça pour percer le stratus lausannois de février. On imagine direct les palmiers, le sable chaud et le charme des Caraïbes: voilà l'effet Naïka. Si son nom ne vous dit rien, c'est parce que vous n'êtes pas sur TikTok et certainement aussi parce que la chanteuse franco-haïtienne n'a pas (encore) fait la Une des médias traditionnels.

Et pourtant, à tout juste 27 ans, Naïka a tout pour leur donner tort. Avec trois EP à son actif, plusieurs tubes aux millions de streams, une tournée sold out aux Etats-Unis et en Europe, elle a su convaincre. Preuve en est, son premier concert en Suisse, qui se tient ce vendredi au Théâtre du Villars Palace affiche complet lui aussi. «J'ai toujours su que ça allait marcher, sourit la jeune femme, même si ma famille insistait pour que je trouve un plan B à la musique. Sauf qu'il n'y a jamais eu de plan B!»

Un univers musical riche et éclectique

Mélange des genres et des langues

Et si ça marche, c'est peut-être parce que l'artiste mélange brillamment les genres et les langues. Dans ses textes, elle switche de l'anglais au français en passant par le créole avec une fluidité déconcertante. Ses mélodies, elles, tirent vers le R'n'B, le Zouk ou la pop, le tout épicé aux sonorités caribéennes ou africaines.

Un mix surprenant qui ne l'est pas tant pour Naïka: «J'ai grandi un peu partout et nulle part, entre les Etats-Unis, la France, l'Afrique du Sud et Haïti. On déménageait souvent à cause du boulot de mon père qui travaillait dans les énergies renouvelables.» Un parcours atypique et «assez instable» qui lui a permis de façonner un univers musical aux influences multiples.

Une ode à la liberté et à la connexion

Dans son dernier titre «Layers» sorti en janvier, elle chante «Big dreams in her hands and a complex identity ; I hate the boxes they suffocate me». Comme une ode à s'affranchir des barrières trop rigides et des pensées trop carrées: «Si ma musique doit servir à quelque chose, c'est à ça: connecter les gens entre eux. Parce qu'au fond, on est tous pareils.»

Du R'n'B en créole

Naïka ne se contente pas de mélanger les genres musicaux, elle intègre également plusieurs langues dans ses compositions. Cette polyvalence linguistique et musicale lui permet de toucher un public diversifié et de créer des connexions profondes avec ses auditeurs.

Son approche innovante et son talent indéniable font de Naïka une artiste à suivre de près. Avec son premier concert en Suisse déjà complet, il est clair que son ascension ne fait que commencer. Préparez-vous à entendre parler d'elle de plus en plus souvent dans les années à venir.