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Les maires démocrates défendent les villes sanctuaires devant le Congrès


Les maires de Boston, Chicago, Denver et New York témoignent face aux critiques républicaines sur les politiques d'immigration locale.

Les maires démocrates défendent les villes sanctuaires devant le Congrès

Des élus républicains entendent ne pas laisser les premiers magistrats de ces villes, principalement démocrates, créer des «sanctuaires» échappant à la loi fédérale. Les maires démocrates de quatre grandes villes américaines sont entendus mercredi au Congrès à la demande d’élus républicains qui dénoncent leur statut de ville «sanctuaire» pour les immigrés en situation irrégulière. Les villes sanctuaires «sont un cauchemar en matière de sécurité publique», a lancé en préambule l’élu républicain James Comer.

«C’est pourquoi j’ai mené une enquête sur les villes sanctuaires et pourquoi ces maires sont ici aujourd’hui», a-t-il ajouté. Devant lui, Michelle Wu pour Boston, Brandon Johnson pour Chicago, Mike Johnston pour Denver, et Eric Adams pour New York, tous quatre édiles démocrates.

Les villes sanctuaires : un débat politique brûlant

Qu'est-ce qu'une ville sanctuaire ?

Concrètement, les autorités des villes ou États «sanctuaires» limitent les informations sur les immigrants qu’elles partagent avec les autorités fédérales. Dans certains cas, les polices locales ont l’interdiction, avec ces directives locales, d’interpeller un migrant en situation irrégulière sur la seule base de son statut migratoire.

Les critiques des républicains

«Les villes sanctuaires sont des sanctuaires pour les criminels», avait estimé début février Tom Homan, le responsable de la politique d’expulsions massives promise par Donald Trump pendant sa campagne. «Nous allons demander des comptes» aux responsables politiques, avait-il promis. L’administration Trump considère que ces lois locales sont inconstitutionnelles, l’immigration étant une compétence de l’État fédéral aux États-Unis.

La réponse des démocrates

L’élu démocrate Gerry Connolly a contesté cette affirmation lors de l’audition mercredi au Congrès, affirmant que «les lois avec lesquelles les républicains ont un problème aujourd’hui sont en pleine conformité avec le droit fédéral».

Les batailles judiciaires

Le premier mandat de Donald Trump avait déjà été marqué par de nombreuses batailles judiciaires entre son administration et les États et villes sanctuaires. Ces juridictions, pour la plupart démocrates, se comptent par dizaines aux États-Unis. Elles pourraient obstruer la vaste offensive anti-immigration lancée par le milliardaire républicain depuis son retour au pouvoir.

Les arguments des défenseurs des migrants

Selon les associations de défense des migrants, les politiques sanctuaires renforcent la sécurité, car elles permettent aux immigrés témoins ou victimes de crimes de collaborer avec la police locale sans avoir peur d’être expulsés.

La maire de Boston, Michelle Wu, a ainsi argué lors de l’audition que sa ville avait le meilleur bilan en matière de sécurité dans le pays notamment «parce que tous nos habitants peuvent avoir confiance dans le fait que lorsqu’ils appellent le numéro des secours en cas d’urgence ou pour rapporter un crime, de l’aide viendra». L’approche de l’administration Trump «sape cette confiance», a-t-elle ajouté.

Interdiction d'interpeller un migrant

Dans certains cas, les polices locales ont l’interdiction, avec ces directives locales, d’interpeller un migrant en situation irrégulière sur la seule base de son statut migratoire.

Villes essentiellement démocrates

Ces juridictions, pour la plupart démocrates, se comptent par dizaines aux États-Unis. Elles pourraient obstruer la vaste offensive anti-immigration lancée par le milliardaire républicain depuis son retour au pouvoir.