Les États-Unis ont donné jusqu’au 3 avril à la compagnie pétrolière américaine Chevron pour liquider ses opérations au Venezuela, une gifle pour le gouvernement du président Nicolás Maduro, qui anticipe «une augmentation» du prix du pétrole. Conformément aux instructions du président américain Donald Trump, l’Office de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) a ordonné la «réduction progressive» des activités de Chevron au Venezuela, de ses co-entreprises avec l’entreprise publique PDVSA ou de toute société dans laquelle cette dernière détient «une participation de 50%». Ces dispositions entrent en vigueur ce mardi, en remplacement de mesures émises en novembre 2022 par le gouvernement de l’ancien président démocrate Joe Biden. Le nouveau dispositif impose à Chevron, seule compagnie pétrolière américaine opérant au Venezuela, une série de restrictions affectant le gouvernement de Maduro.
Les Nouvelles Restrictions Imposées à Chevron
Interdictions Financières et Commerciales
Chevron ne pourra pas payer «d’impôts ou de redevances au gouvernement vénézuélien», ni de dividendes à PDVSA, ni à aucune entreprise dans laquelle cette dernière détient «directement ou indirectement une participation égale ou supérieure à 50%». La vente de pétrole ou de produits pétroliers «vers toute juridiction autre que les États-Unis» est également interdite, ainsi que les transactions avec des entreprises contrôlées par des compagnies de la Fédération de Russie. Enfin, les opérations avec des personnes sanctionnées par Washington sont également interdites.
Impact Économique et Réactions
Fin février, Donald Trump avait annoncé vouloir mettre fin à la licence permettant à Chevron d’opérer au Venezuela. Chevron contribue pour près d’un quart au million de barils par jour (b/j) produits par le Venezuela, pays qui détient les plus grandes réserves de pétrole brut au monde. Selon l’économiste vénézuélien Asdrubal Oliveros, cette décision «aura un impact macroéconomique important» dans le pays sud-américain. Caracas a prévenu mardi que des répercussions étaient également à attendre côté américain.
«Le nouveau gouvernement des États-Unis, prétendant nuire au peuple vénézuélien, s’inflige un préjudice en provoquant une augmentation des prix des carburants et en affectant la sécurité juridique des investissements de ses entreprises à l’étranger», a affirmé Delcy Rodriguez, vice-présidente vénézuélienne et ministre des Hydrocarbures, citée dans un communiqué.
Contexte et Conséquences
En annonçant qu’il révoquerait la licence de Chevron, Donald Trump avait reproché à Caracas de ne pas avoir rapatrié ses ressortissants «au rythme rapide dont ils avaient convenu». Les compagnies pétrolières espagnole Repsol et française Maurel & Prom opèrent encore au Venezuela.
Production Pétrolière et Impact Global
Chevron contribue pour près d’un quart au million de barils par jour (b/j) produits par le Venezuela, pays qui détient les plus grandes réserves de pétrole brut au monde. Cette décision aura des répercussions non seulement sur l’économie vénézuélienne mais aussi sur le marché pétrolier mondial.
- Interdiction de paiements d’impôts ou de redevances au gouvernement vénézuélien.
- Interdiction de dividendes à PDVSA ou à toute entreprise détenant une participation égale ou supérieure à 50%.
- Interdiction de vente de pétrole ou de produits pétroliers vers toute juridiction autre que les États-Unis.
- Interdiction de transactions avec des entreprises contrôlées par des compagnies de la Fédération de Russie.
- Interdiction des opérations avec des personnes sanctionnées par Washington.
Ces mesures visent à exercer une pression supplémentaire sur le gouvernement de Nicolás Maduro, already under significant international scrutiny.