L’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec a fait des révélations choquantes mardi devant la cour criminelle du Morbihan. Il a admis avoir «provoqué les opportunités» pour commettre des violences sexuelles sur ses patients, souvent mineurs. Ses aveux ont jeté une lumière crue sur le mode opératoire qu’il utilisait pour perpétrer ces actes, qu’il décrit comme «des gestes furtifs».
Le mode opératoire de Joël Le Scouarnec
Repérage et opportunités
Joël Le Scouarnec a décrit un processus méticuleux de repérage avant de passer à l’acte. «Je faisais la visite avec une infirmière et quand elle avait regagné son poste, si j’avais vu qu’un enfant était seul dans sa chambre, j’y retournais», a-t-il déclaré. Cette méthode lui permettait de s’assurer qu’il n’y avait aucun témoin potentiel avant de commettre ses agressions.
Utilisation de sédatifs
L’ex-chirurgien a également avoué avoir utilisé des sédatifs pour faciliter ses agressions. Il a précisé avoir sédaté «une seule fois» une victime, qui ne fait pas partie des 299 victimes pour lesquelles il est actuellement jugé à Vannes depuis le 24 février. Cette révélation ajoute une couche supplémentaire d’horreur à ses actes, montrant jusqu’où il était prêt à aller pour assouvir ses pulsions.
Les victimes
Les victimes de Joël Le Scouarnec sont principalement des mineurs, souvent isolés et vulnérables dans leur chambre d’hôpital. La cour a entendu des témoignages poignants de ces victimes, qui ont décrit les traumatismes profonds et durables causés par les agressions de l’ex-chirurgien. Le nombre élevé de victimes témoigne de l’ampleur de ses crimes et de la durée sur laquelle il a pu agir sans être détecté.
Les conséquences judiciaires
Le procès de Joël Le Scouarnec, qui se tient à Vannes, est l’un des plus médiatisés de ces dernières années en France. Les révélations faites lors des audiences ont suscité une vive émotion et une indignation généralisée. Les 299 victimes et leurs familles attendent maintenant que justice soit rendue pour les actes odieux commis par l’ex-chirurgien.
Le verdict de ce procès est attendu avec impatience, non seulement par les victimes et leurs proches, mais aussi par l’opinion publique qui espère que ce procès marquera un tournant dans la lutte contre les violences sexuelles, en particulier celles commises par des professionnels de santé.