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Une étude du CERN blacklistée aux États-Unis pour subversion


L'étude financée par la Fondation nationale pour la science est accusée de propagande néomarxiste. La communauté scientifique s'inquiète des implications pour la diversité.

Une étude du CERN blacklistée aux États-Unis pour subversion

Une expérience menée au CERN par des chercheurs de l’Université de l’Illinois a été blacklistée aux Etats-Unis. Selon la «Tribune de Genève», l'étude, qui s'appuie sur le plus grand accélérateur de particules, vise à mieux comprendre l’Univers. Elle devrait aussi servir dans des écoles de Chicago accueillant une population constituée de minorités sous-représentées dans le domaine scientifique. Ce programme s’est retrouvé mis à l’index pour cause de subversion d’extrême gauche. La recherche est taguée du mot «race», visiblement la cause du délit.

Une étude scientifique controversée

Contexte et objectifs de l'étude

L'étude en question, financée par la Fondation nationale pour la science des États-Unis, se concentre sur l'utilisation du plus grand accélérateur de particules au monde pour approfondir notre compréhension de l'Univers. Les chercheurs de l’Université de l’Illinois, en collaboration avec le CERN, espèrent non seulement faire avancer la science fondamentale, mais aussi utiliser leurs découvertes pour inspirer et éduquer les jeunes issus de minorités sous-représentées dans les domaines scientifiques.

La controverse politique

Cette mise au ban, qui n'est pas effective pour l'heure car une décision de justice a suspendu cette perspective, est liée à la volonté du président américain, Donald Trump, de mettre fin au financement d'études pour la diversité. Le sénateur républicain Ted Cruz a établi une base de données listant quelque 3400 projets de recherche financés par la Fondation nationale pour la science. Il les qualifie de «wokes», et faisant de «la propagande néomarxiste». La recherche menée au CERN, financée à hauteur de 2,2 millions de dollars par cette Fondation américaine, en fait partie.

Les implications et les réactions

La décision de blacklister cette étude a suscité de vives réactions dans la communauté scientifique. De nombreux chercheurs et éducateurs ont exprimé leur inquiétude quant à l'impact négatif que cette décision pourrait avoir sur la diversité et l'inclusion dans les domaines scientifiques. Ils craignent que cela ne dissuade les jeunes issus de minorités de poursuivre des carrières dans la science.

Les défenseurs de l'étude soulignent l'importance de la diversité pour l'innovation et le progrès scientifique. Ils rappellent que les perspectives variées apportent des idées nouvelles et des solutions créatives aux problèmes complexes. En outre, ils insistent sur le fait que l'éducation scientifique doit être accessible à tous, indépendamment de leur origine ou de leur identité.

Les prochaines étapes

Pour l'instant, la décision de justice a suspendu la mise au ban de l'étude, mais l'avenir reste incertain. Les chercheurs et les éducateurs continuent de plaider pour le financement et la poursuite de ce projet, soulignant son potentiel à transformer non seulement notre compréhension de l'Univers, mais aussi à inspirer une nouvelle génération de scientifiques issus de divers horizons.

La communauté scientifique internationale suit de près cette affaire, espérant que la raison et l'inclusion prévaudront. Les prochaines étapes dépendront en grande partie des décisions judiciaires et politiques à venir.