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Un suspect arrêté 22 ans après le meurtre d'Antoine Belmonte


L'homme de 64 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire. L'enquête du pôle cold case de Nanterre a permis cette avancée significative.

Un suspect arrêté 22 ans après le meurtre d'Antoine Belmonte

Un suspect a été inculpé pour le meurtre d'Antoine Belmonte, survenu en 2003 à Pantin. L'homme, âgé de 64 ans, a été arrêté 22 ans après les faits, marquant une avancée significative dans cette affaire non élucidée.

Un suspect arrêté 22 ans après le meurtre d'Antoine Belmonte

L'homme interpellé pour le meurtre d'Antoine Belmonte en 2003 à Pantin (Seine-Saint-Denis) a été mis en examen et placé en détention provisoire, a indiqué samedi le parquet de Nanterre. Il avait été interpellé mercredi dans le Loiret et placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête du pôle «cold case» du parquet de Nanterre.

Les détails de l'arrestation et de la mise en examen

Le suspect a été «mis en examen du chef d’assassinat et a répondu aux questions du magistrat instructeur», a précisé le ministère public, sollicité par l’AFP. «Il a été placé en détention provisoire à l’issue d’un débat devant le juge des libertés et de la détention» dans la soirée, a complété la même source, indiquant que l’information judiciaire se poursuivait.

Le meurtre d'Antoine Belmonte en 2003

En 2003, Antoine Belmonte, 53 ans, avait été tué d’une balle dans la tête alors qu’il regardait par l’oeilleton de sa porte. Très vite, les enquêteurs avaient envisagé que son meurtrier ait confondu l’homme avec un policier porteur du même nom. Cet autre Antoine Belmonte avait été condamné en 1995 à 5 ans de prison avec sursis pour coups et violences volontaires ayant entraîné, sans avoir voulu la donner, la mort d’un adolescent de 13 ans en 1992, lors d’une intervention de police.

Quelques semaines avant sa mort, Antoine Belmonte avait en effet été attaqué chez lui par un inconnu qui lui avait parlé de sa carrière de policier. Hormis cette homonymie, les deux Belmonte n’avaient aucun lien.

Les motivations du suspect

Le suspect, âgé de 64 ans, ne connaissait pas le jeune tué par le policier mais aurait été «obsédé» par cette affaire, a expliqué sur France 2 son avocat, Me Martin Desrue. L’homme mis en examen était «dans une logique de pseudo-violence sur le symbole, le principe», mais n’a «jamais voulu tuer quelqu’un», a assuré l’avocat.

L’avocate de la veuve de la victime, Me Laurence Léger, a elle exprimé le soulagement de sa cliente, dont «l’intuition première» était que son mari avait «forcément» été tué «par erreur».

L'enquête du pôle cold case

Le pôle crimes sériels ou non élucidés (PCSNE), ou pôle cold case, basé à Nanterre, s’est saisi du dossier en 2022. «De nouvelles analyses notamment génétiques étaient réalisées à la demande de Nathalie Turquey, magistrat instructeur du PCSNE, lesquelles permettaient d’orienter à nouveau les investigations dès 2024», avait indiqué mercredi le parquet.

Résumé des points clés

  • Un suspect de 64 ans a été arrêté pour le meurtre d'Antoine Belmonte en 2003.
  • Le meurtre pourrait être lié à une confusion d'identité avec un policier du même nom.
  • Le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire.
  • Le pôle cold case de Nanterre a joué un rôle crucial dans la réouverture de l'enquête.

Cette avancée dans l'enquête apporte un soulagement à la famille de la victime et montre l'importance des nouvelles techniques d'investigation dans la résolution des affaires non élucidées.