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Rencontre Trump-Zelensky : un échec diplomatique pour l'Ukraine


La réunion entre Trump et Zelensky a tourné au fiasco, avec des accusations et une annulation de la conférence de presse. Réactions en Suisse.

Rencontre Trump-Zelensky : un échec diplomatique pour l'Ukraine

La rencontre vendredi entre Zelensky et Trump a viré au désastre pour l’Ukraine. Après un échange houleux dans le Bureau ovale, où le président américain a accusé son homologue ukrainien de manquer de respect aux États-Unis et de risquer une 3e guerre mondiale, la conférence de presse prévue a été annulée et l’accord sur les ressources minières n’a pas été signé. Un fiasco, qui a fait réagir aussi en Suisse.

À commencer par la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter, qui avait récemment loué certaines parties du discours controversé du vice-président américain JD Vance. «La Suisse s'engage fermement à soutenir une paix juste et durable, tout en condamnant l'agression de la Russie contre un État souverain», a-t-elle tweeté prudemment sur le réseau X.

Réactions politiques en Suisse

Réactions sur les réseaux sociaux

Le président du Centre, Gerhard Pfister a également réagi sur X. Et il est pour le moins alarmiste. «Si en Occident, les États qui sont attaqués et qui se défendent sont accusés d'avoir déclenché une guerre majeure, nous en sommes au même point qu'au début de la Seconde Guerre mondiale», a-t-il écrit.

Débats dans l'émission Arena de la SRF

Des politiciens de gauche à droite, invités vendredi soir dans l'émission Arena de la SRF, se sont également exprimés. Tous s'accordent à dire que la politique étrangère de Trump pose d’énormes défis en matière de sécurité pour la Suisse et l’Europe et que ce clash révèle les bouleversements géopolitiques en cours. «Actuellement il n'y a plus de règles en matière de politique étrangère», constate la conseillère aux États Petra Gössi (PLR/SZ).

Propositions pour l'avenir

Du coup, pour la conseillère nationale Farah Rumy (PS/SO), il faut une coopération plus étroite avec l'Europe: «Nous devons nous intégrer dans l'architecture de sécurité européenne et devenir plus indépendants des États-Unis», estime-t-elle.

Pour son collègue Alfred Heer (UDC/ZH), il faut au contraire rester neutre. «Il est important que la Suisse ne prenne certainement pas position» sur la guerre en Ukraine, relève-t-il. De plus, l’armée doit être rapidement modernisée pour qu’elle soit à nouveau capable de se défendre, selon lui. Une position que partage Petra Gössi et le sénateur Benedikt Würth (C/SG). Mais la Suisse ne doit pas se détourner des USA, souligne ce dernier: «Même dans cette situation, nous devons essayer d'avoir de bonnes relations avec toutes les parties.»

Armée à moderniser

La modernisation de l'armée suisse est un sujet récurrent parmi les politiciens. La nécessité de renforcer les capacités de défense du pays est devenue une priorité, surtout dans le contexte actuel de tensions internationales. Les discussions sur l'augmentation des budgets militaires et l'acquisition de nouvelles technologies de défense sont en cours.

En conclusion, le clash entre Trump et Zelensky a mis en lumière les défis géopolitiques auxquels la Suisse et l'Europe doivent faire face. Les réactions des politiciens suisses montrent une diversité d'opinions sur la meilleure manière de naviguer dans ce climat incertain, allant de la coopération renforcée avec l'Europe à la modernisation de l'armée suisse.