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Elon Musk au premier conseil des ministres de Trump pour réformer l'administration


Le milliardaire, à la tête du Département de l’efficacité gouvernementale, doit licencier des milliers de fonctionnaires. Réunion marquée par des tensions internes et des démissions.

Elon Musk au premier conseil des ministres de Trump pour réformer l'administration

Un peu plus d’un mois après son retour au pouvoir, Donald Trump réunit mercredi son premier conseil des ministres, dont la vedette ne sera pas à proprement parler un ministre, mais le milliardaire Elon Musk, dont la mission de réforme de l’appareil fédéral n’en finit plus de secouer Washington.

Le «cabinet meeting» n’est pas réellement comparable à un conseil des ministres hebdomadaire tel qu’il se passe en France, puisqu’aux États-Unis, en l’absence de Premier ministre, le président est le chef du gouvernement. Il s’agit d’un rendez-vous plus rare, au cours duquel le chef de l’État expose sa stratégie et vante ses accomplissements.

La Présence d'Elon Musk au Conseil des Ministres

Confirmation des Ministres

Cette réunion permettra déjà à Donald Trump de montrer que la plupart de ses ministres, même les plus critiqués, ont été confirmés sans problème par le Sénat. Parmi eux, on retrouve le ministre de la Santé et vaccino-sceptique Robert Kennedy Junior, ou le ministre de la Défense et ancien animateur télé Pete Hegseth.

Rôle d'Elon Musk

Elon Musk, patron de Tesla, SpaceX et propriétaire du réseau social X, sera présent en tant que chef du «Département de l’efficacité gouvernementale» (Doge), chargé de licencier des milliers de fonctionnaires et réduire drastiquement les dépenses de l’administration. Malgré ce nom de «département», normalement réservé aux ministères, Doge est un organisme de conseil rattaché directement au président, et l’homme le plus riche du monde n’est pas un ministre, une fonction qui créerait des obligations légales et déontologiques particulières.

Soutien de Trump à «Elon»

Au moment où la presse américaine rapporte de premiers tiraillements entre l’entrepreneur hyperactif et d’autres membres de l’exécutif, le président républicain a jugé bon de lui manifester un soutien appuyé sur son réseau Truth Social, en écrivant mercredi, en majuscules: «Tous les ministres sont très heureux de ce que fait Elon». Ce dernier siégera en tant qu'«employé spécial du gouvernement» et «conseiller senior du président».

Nominations en Attente

Quelques nominations attendent encore le feu vert du Sénat, notamment celles de Lori Chavez-DeRemer, ancienne élue du Congrès, au poste de ministre du Travail, et de Linda McMahon, déjà ministre lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021), en charge alors des petites entreprises, au poste de ministre de l’Éducation.

Premières Embûches pour Musk

Elon Musk fait lui face à ses premières difficultés au sein du Doge. Un tiers de son personnel, soit une vingtaine de collaborateurs, a ainsi présenté sa démission collective mardi en signe de protestation, quelques jours après l’envoi de courriels en masse à environ deux millions de fonctionnaires américains, leur ordonnant de décrire leur semaine de travail écoulée sous peine d’être licenciés.

Après l’envoi de ces courriels, la plupart des administrations visées ont indiqué lundi à leur personnel d’ignorer le message du Doge ou ont minimisé les risques liés au fait de ne pas y répondre.

Reprise en Main de la Presse

Au-delà de la présence d’Elon Musk, ce premier conseil ministériel du second mandat Trump a une autre particularité: il se déroule après que la Maison-Blanche a totalement repris en main l’accès de la presse, rompant avec un système géré depuis des décennies par les journalistes eux-mêmes.

Depuis mardi, ce n’est plus, comme c’était le cas, l’Association des correspondants à la Maison-Blanche qui décide quels journalistes sont admis au plus près du président via le «pool» présidentiel, mais l’équipe de communication de l’exécutif.