Une bactérie présente dans les sols a tué 14 personnes depuis janvier dans l’État du Queensland, dans le nord-est de l'Australie, dévasté par des inondations, ont annoncé les autorités, mettant en garde contre une recrudescence de l’épidémie.
La mélioïdose, une maladie rare et résistante aux antibiotiques causée par une bactérie présente dans la terre, la boue ou à la surface de l'eau, apparaît généralement dans les zones tropicales après de fortes pluies ou des inondations.
Une année record pour la mélioïdose
Si des cas avaient déjà été enregistrés dans le Queensland les années précédentes, 2025 est «une année record», alerte Jacqueline Murdoch, directrice des services de santé publique du Queensland. «Nous n’avons jamais rien vu de tel», a-t-elle assuré à la chaîne nationale ABC cette semaine.
Données alarmantes
Selon les données du Département de santé du Queensland, 94 infections ont été recensées dans l’État depuis le début de l’année. La maladie touche principalement les personnes en contact avec de la terre ou de l’eau contaminée.
Un taux de mortalité élevé
Le taux de mortalité de la mélioïdose peut atteindre 50%, car «l’organisme est très agressif et résistant aux antibiotiques», met en garde John Bowman, microbiologiste à l’université de Tasmanie. Les personnes dont le système immunitaire est affaibli sont les plus exposées à la maladie, précise-t-il.
Conseils de prévention
Pour limiter les risques, il est conseillé d’éviter les contacts avec le sol ou les eaux de surface et de désinfecter ses blessures.
- Éviter le contact avec la terre ou les eaux de surface contaminées
- Désinfecter les blessures
- Prendre des précautions supplémentaires en période de fortes pluies ou d'inondations
Impact du climat
Alors que l’équipe de Jacqueline Murdoch se penche sur cette recrudescence de cas, elle estime que le «climat n’y est pas pour rien». Le Queensland, dans le nord-est de l’Australie, a connu de graves inondations après plusieurs tempêtes qui ont provoqué des pluies torrentielles dans certaines parties de l’État ce mois-ci, engloutissant habitations et routes et favorisant la diffusion de la bactérie.
Les autorités locales continuent de surveiller la situation de près et appellent la population à la vigilance pour éviter de nouvelles infections.