Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré samedi à Budapest vouloir passer du camp des «rebelles» à celui des «gagnants» contre «l’empire libéral», grâce à l’aide de Donald Trump. En conflit depuis des années avec l’Union européenne (UE) et l’ancienne administration américaine démocrate, Orban a affirmé que le combat continue, mais avec un nouvel objectif : triompher.
«Le combat continue», a-t-il déclaré, «mais il y a une différence importante: cette fois, le but n’est pas de déjouer, de survivre, mais plutôt de triompher. Nous nous sommes rebellés, maintenant nous voulons gagner». Orban a fait cette déclaration lors d’un discours annuel sur l’état de la nation, où il a également fait référence à son «ami» Trump comme étant «un type plutôt costaud».
Viktor Orban et ses nouvelles mesures controversées
Lutte contre les ONG et ingérence étrangère
Concrètement, Viktor Orban a annoncé la préparation d’une nouvelle loi pour lutter contre les ONG «servant des intérêts étrangers». Il a également promis d’envoyer un émissaire aux États-Unis pour recueillir «des preuves» sur une ingérence étrangère supposée en Hongrie.
«Les Américains ont exposé et rendu publique la machine de pouvoir totalement corrompue et répressive qui a pompé des milliards du budget américain» pour «acheter des journalistes, des juges, des politiciens, des fondations, une vaste machine qui a mené une dictature libérale de l’opinion et de la répression politique dans tout le monde occidental, y compris en Hongrie», a-t-il dit.
Amendement constitutionnel sur le genre
Faisant écho à un décret signé par Donald Trump le mois dernier, le Premier ministre hongrois a également proposé un amendement constitutionnel stipulant qu’une personne est «soit un homme, soit une femme». «Je conseille aux organisateurs de la Gay Pride de ne pas prendre la peine de préparer le défilé de cette année: c’est une perte d’argent et de temps», a-t-il averti sous les applaudissements, sans donner de précisions.
Mesures économiques et sociales
Le Premier ministre hongrois a également annoncé l’introduction d’avantages fiscaux à vie pour les mères ayant au moins deux enfants. Face à l’inflation, il a menacé les commerçants de réintroduire des plafonds et de limiter leurs bénéfices, à moins qu’ils n’arrêtent eux-mêmes les hausses de prix.
Critiques et accusations
Depuis son retour au pouvoir en 2010, Viktor Orban est accusé par la grande majorité de ses alliés européens d’avoir progressivement porté atteinte à l’État de droit. Ses politiques ont souvent été critiquées pour leur caractère autoritaire et leur impact sur les libertés civiles et les droits de l’homme en Hongrie.
En conclusion, les déclarations et les mesures annoncées par Viktor Orban montrent une volonté de renforcer sa position politique en s’alignant avec des figures controversées comme Donald Trump. Ces actions soulèvent des questions sur l’avenir de la démocratie et des libertés en Hongrie, ainsi que sur les relations du pays avec l’Union européenne et les autres nations occidentales.