Lorène et Flavie Déglise, deux sœurs fribourgeoises, font enfin le grand saut: sortir un premier album. Leur groupe Lo&Vie, formé il y a trois ans, signe un album intitulé «Tous les chemins sont pris». Disponible dès ce mercredi, il se veut une introspection en douze morceaux produits entre Paris, Fribourg et Berne.
La charge mentale, on la partage à deux
Les défis de la création
Après trois ans de travail, votre premier album voit enfin le jour. Quels ont été les plus grands défis dans la création de ce projet?
D'abord écrire des chansons qui nous plaisent et savoir où on voulait aller. On essayait aussi d'agrandir notre «fanbase» ces dernières années en sortant un EP et des singles. Il faut toujours se surpasser: se forcer à aller vers des gens, demander, même s'il n'y a pas de retours. Poster sur les réseaux, même s'il n'y a pas de retours. Il y avait le défi financier aussi qui était très important et pas forcement évident. Sur toutes ces questions on a bien été aidées par notre producteur bernois Kali. On a réussi à garder notre motivation tout le long.
Un duo de sœurs: atout ou défi?
Le fait d'être un duo de sœurs est plus un atout ou un défi?
Les deux (rires) ! Disons que c'est un atout qui s'accompagne de défis. Entre sœurs, on peut discuter d'une autre manière. On ne laisse aucun sujet en suspens, c'est souvent très pertinent d'avoir des avis différents. C'est beaucoup de discussions et d'apprentissage: Lorène (la petite sœur) a dû se forcer à prendre de la place et Flavie a dû apprendre à en laisser. C'est ça qui est cool: la charge mentale, on la partage à deux.
Paris: un passage obligé?
Vous avez fait pas mal d'allers-retours à Paris ces derniers mois, c'est un passage obligé pour des jeunes artistes suisses?
Comme on chante en français, c'était l'évidence d'aller à Paris. Ça nous a permis de faire pas mal de petites scènes ouvertes et de prendre en confiance, sans avoir la pression d'un vrai concert. C'est sympa pour ce qui est des rencontres, mais on s'est rendu compte pour une petite chanson sur scène, on passait des heures à attendre et c'est épuisant. On a décidé de se recentrer sur notre projet et revenir à Berne pour être plus proches de notre producteur. Aussi, les représentations étaient beaucoup mieux payées en Suisse qu'à Paris (rires)!
Un album introspectif
Comment vous définiriez votre album?
C'est un album très introspectif avec beaucoup de références au développement personnel et à la santé mentale. On essaie d'aborder ces thèmes avec légèreté, pour que ce soit entraînant d'une part et aussi pour ne pas déprimer les gens (rires). On a décliné chaque morceau de l'album en un épisode de podcast où on parle de nos peurs, nos doutes, nos envies, nos intuitions... Les podcasts dans lesquels des personnes échangent sur leurs expériences nous ont beaucoup aidées dans nos vies donc on voulait aussi partager notre vécu.
Rencontres marquantes
Quelle a été votre rencontre la plus marquante?
Notre rencontre avec le rappeur fribourgeois Pablo Rime, qui signe un featuring sur l'album. On trouvait qu'il avait beaucoup de talent donc on s'était suivi sur les réseaux. Un jour, on demande à nos followers des thèmes de chansons et Pablo nous a répondu: «On se pardonnera un million de fois». On a été super inspirées, on a commencé à travailler sur un morceau éponyme qu'on lui a envoyé. Il a aimé et la collaboration est née.
Souhaits pour l'avenir
Qu'est ce qu'on peut vous souhaiter pour ce premier album?
Toucher un maximum de personnes pour qu'on puisse continuer longtemps ! C'était super de faire cet album ensemble, on espère que dans 50 ans on regardera notre disque et on se dira «wow, c'était trop cool de faire ça». On espère aussi pouvoir faire pleins de concerts et de festivals cet été, alors contactez-nous (rires)!
Lo&Vie, en concert ce vendredi au «Nouveau monde» à Fribourg.