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Javier Milei dément avoir promu une cryptomonnaie en faillite


Le président argentin se défend après l'effondrement de la cryptomonnaie $LIBRA, suscitant une polémique et des appels à une enquête.

Javier Milei dément avoir promu une cryptomonnaie en faillite

Le président argentin Javier Milei a fermement démenti lundi avoir «promu» vendredi sur les réseaux sociaux une cryptomonnaie qui s’est effondrée avant de se rétracter, assurant avoir «agi de bonne foi», en «diffusant» une source potentielle de financement pour le secteur technologique.

«Je n’ai pas recommandé, je n’ai pas promu, j’ai diffusé», a déclaré Javier Milei sur la chaîne TN trois jours après l’épisode qui a déclenché une forte polémique, et des accusations «de crypto-arnaque» de la part de l’opposition peronistes (centre-gauche).

La polémique autour de la cryptomonnaie $LIBRA

Réactions et défense de Javier Milei

Les transactions, ou l’effondrement par la suite de la cryptomonnaie en l’espace de quelques heures «sont un problème entre privés», a estimé le chef de l’État, affirmant «n’avoir rien à cacher», ni craindre une enquête.

Il a affirmé que les opérateurs, pas plus de 5000 selon lui, qui ont réalisé ce soir-là des transactions sur la cryptomonnaie $LIBRA sont «des traders de volatilité» élevée, qui savaient ce qu’ils faisaient, «savaient très bien quel était le risque». «Si tu vas au casino et que tu perds de l’argent, de quoi tu peux te plaindre si tu savais qu’il y avait ces risques», a-t-il ironisé.

Conséquences et réactions politiques

Javier Milei, au pouvoir depuis 14 mois, affronte depuis trois jours un épisode potentiellement délicat de sa présidence, après avoir fait vendredi la promotion d’une cryptomonnaie qui s’est ensuite effondrée, suscitant des accusations «d’escroc» de la part de l’opposition, des appels à une commission d’enquête, voire un procès.

Selon une des plaintes déposées lundi par l’ONG l’Observatoire du droit de la ville, les opérations autour de la $LIBRA auraient «affecté plus de 40’000 personnes avec des pertes de plus de 4 milliards de dollars». Une juge fédérale argentine et un procureur ont été chargés de centraliser une vague de plaintes -plus d’une centaine, selon les médias.

Mesures prises par la présidence

La présidence a pour sa part annoncé samedi saisir le Bureau anticorruption pour identifier une éventuelle «conduite inappropriée d’un membre du gouvernement, y compris le président».

Tout en assurant que Javier Milei «n’a en aucun cas participé au développement» de la cryptomonnaie $LIBRA, elle a aussi annoncé une enquête distincte sur le lancement de cette cryptomonnaie «et toutes les sociétés ou personnes impliquées».

Leçons tirées par Javier Milei

Javier Milei a toutefois reconnu dans son interview avoir pris «une gifle» avec l’épisode $LIBRA, et devoir à l’avenir «élever les filtres», «élever les murs» pour que l’accès à lui-même ne soit plus aussi facile, en référence apparente aux entrepreneurs de la high-tech derrière le projet.

L’épisode $LIBRA met en lumière les défis et les risques associés à la promotion de nouvelles technologies financières, en particulier dans un contexte politique sensible. Les réactions et les mesures prises par la présidence montrent également l’importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des affaires publiques.