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Oliver Heer boucle son tour du monde en solitaire au Vendée Globe


Le skipper suisse a terminé 29e après 99 jours en mer. Un exploit sportif et personnel salué par une foule nombreuse aux Sables-d’Olonne.

Oliver Heer boucle son tour du monde en solitaire au Vendée Globe

Troisième Suisse engagé dans la 10e édition du Vendée Globe, Oliver Heer (36 ans) a bouclé ce lundi son tour du monde en solitaire sans escale ni assistance. Le Zurichois a coupé la ligne aux Sables-d’Olonne à 18h29, après avoir passé 99 jours, 5 heures, 27 minutes et 34 secondes sur l’eau.

Il a concrétisé son rêve d’enfant sur un IMOCA d’une autre génération, sorti des chantiers en 2008 et baptisé «Tut Gut» pour l'occasion.

Un exploit sportif et personnel

Classement et performance

29e du classement final, Oliver Heer, ce Suisse-Allemand devenu skipper professionnel il y a 11 ans, a eu besoin de 35 jours de plus que le vainqueur, le Français Charlie Dalin (Macid Santé Prévoyance), pour avaler les quelque 23’900 milles (44’260 kilomètres) de son aventure.

Il a aussi passé 23 jours de plus sur l’eau que la Genevoise Justine Mettraux (TeamWork-Team Snef), première représentante de la Suisse à avoir rallié l’arrivée (8e).

Il a encore navigué 15 jours de plus que le Genevois Alan Roura (Hublot), deuxième Helvète à avoir remonté le chenal aux Sable-d’Olonne (18e).

Accueil et réception

Malgré son rang modeste, il a reçu un accueil triomphal dans le chenal, après le coucher de soleil, devant un public nombreux.

Qualification et concurrents

Oliver Heer, qui s’était qualifié in extremis pour ce Vendée Globe auquel 40 navigateurs et navigatrices ont pu prendre part, laisse quatre concurrents derrière lui dont le Chinois Jingkun Xu, attendu mardi sur la ligne d’arrivée. Sept participants ont été jusqu’ici contraints à l’abandon.

Objectifs et missions

«Nous sommes en phase de démarrage, nous sommes partis de rien, avait déclaré Oliver Heer avant le départ, le 10 novembre 2024. Notre budget est de l'ordre de six chiffres par an sur les trois dernières années. Si l'on veut le classer, les meilleures et les plus grandes équipes qui naviguent pour la victoire disposent de cinq à six millions d'euros par an.»

Dans son périple, il n’avait d’ailleurs pas qu’un objectif sportif: «Je veux absolument arriver à bon port, tout en obtenant le meilleur résultat possible, avait-il affirmé. Ensuite, je veux raconter une histoire honnête et authentique, en particulier pour les Suisses qui ne connaissent pas encore très bien la course. Et le troisième objectif est le programme de durabilité de notre campagne. Nous portons des capteurs sur notre bateau. Je veux collecter autant de données que possible pour la science.» Missions accomplies.

Budget et ressources

Malgré un budget largement inférieur à celui des cadors de la compétition, Oliver Heer a su tirer parti de ses ressources limitées pour atteindre ses objectifs. Son parcours est un exemple de détermination et de persévérance, prouvant que même avec des moyens modestes, il est possible de réaliser des exploits.

En conclusion, Oliver Heer a non seulement réalisé son rêve d’enfant en participant au Vendée Globe, mais il a également contribué à la science et à la sensibilisation à la durabilité. Son aventure est une source d’inspiration pour tous ceux qui aspirent à dépasser leurs limites et à atteindre leurs objectifs, quelles que soient les difficultés rencontrées.