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J.D. Vance critique l'Europe à Munich, réactions mitigées en Suisse


Le vice-président américain a dénoncé la censure en Europe, suscitant des réactions contrastées en Suisse. Karin Keller-Sutter a salué son discours, tandis que les Verts le qualifient de «brûlot libertarien».

J.D. Vance critique l'Europe à Munich, réactions mitigées en Suisse

Le vice-président américain J.D. Vance n'y est pas allé de main morte, vendredi, lors de son discours donné à l'occasion de la Conférence de Munich sur la sécurité. L'homme s'est montré très critique à l'égard de l'Europe, dénonçant entre autres une censure grandissante et un recul de la liberté d’expression, qu’il estime plus préoccupants que les menaces posées par la Russie ou la Chine. Une position qui a fait bondir plusieurs dirigeants européens, mais pas la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter.

Dans un entretien publié samedi par «Le Temps», la Saint-Galloise a qualifié le discours du vice-président américain de «très libéral». Et d'ajouter: «Il était dans un certain sens très suisse lorsqu’il dit qu’il faut écouter la population.» La PLR s'est notamment reconnue dans l'importance qu'accorde J.D. Vance à la liberté d'expression, estimant que son discours pouvait être interprété comme «un plaidoyer pour la démocratie directe». Le tout, en se gardant de commenter les tensions entre les États-Unis et l'Union européenne.

Réactions mitigées en Suisse

Critiques des Verts

Une lecture qui n'a pas fait pas l’unanimité. Samedi, les Vert-e-s ont vivement réagi, dans un communiqué: «Le discours du vice-président américain J.D. Vance est un brûlot libertarien pavé de fake news.» Selon ces derniers, l'objectif de la prise de parole était d'afficher un soutien à l'extrême droite et visait «des États qui, comme la Suisse, ont à cœur de faire respecter l’État de droit en poursuivant les auteurs d’actes ou propos fascistes, racistes ou antisémites». Dans cette mesure, la position de la présidente de Karin Keller-Sutter a été qualifiée de «dangereuse» et «contraire aux aux valeurs et principes de la Suisse».

Points de divergence

Les critiques des Verts portent sur plusieurs points clés:

  • La nature libertarienne du discours de J.D. Vance, perçue comme un soutien à l'extrême droite.
  • L'utilisation de fake news pour appuyer ses arguments.
  • L'impact potentiel sur l'État de droit et la lutte contre les discours haineux.

Conséquences politiques

Ces réactions soulèvent des questions sur les conséquences politiques de telles prises de position. La divergence d'opinions entre la présidente de la Confédération et les Verts pourrait avoir des répercussions sur la cohésion politique en Suisse. Les débats autour de la liberté d'expression et de la démocratie directe sont des sujets sensibles qui nécessitent un consensus pour éviter des divisions internes.

En conclusion, le discours de J.D. Vance et les réactions qu'il a suscitées en Suisse mettent en lumière les tensions sous-jacentes entre différentes visions politiques. La position de Karin Keller-Sutter, bien que saluée par certains, a été vivement critiquée par d'autres, soulignant la complexité des enjeux politiques actuels.