Logo webradio media

Bardella appelle l'Europe à riposter aux mesures protectionnistes de Trump


Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, insiste sur la nécessité pour l'UE de réagir fermement face aux droits de douane imposés par les États-Unis.

Bardella appelle l'Europe à riposter aux mesures protectionnistes de Trump

Face à la guerre commerciale menée par Donald Trump, l’Europe «n’a pas le choix» et doit riposter a affirmé mardi Jordan Bardella, président du Rassemblement national, lors d’un entretien à l’AFP, tout en reconnaissant des divergences d’opinions dans son groupe.

Le chef des Patriotes, troisième force politique du Parlement européen, appelle le Vieux continent à «sortir de la naïveté» face au président américain qui a imposé des droits de douane de 25% sur les importations d’acier et d’aluminium. Il reconnaît une «diversité» d’opinions au sein du groupe d’extrême droite qu’il dirige, dont certains ont fait le déplacement jusqu’à Washington pour participer à l’investiture du milliardaire républicain mi-janvier.

La réponse de l'extrême droite française face à Trump

La nécessité de riposter

Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a clairement exprimé son point de vue sur la nécessité pour l'Union européenne de réagir face aux mesures protectionnistes de Donald Trump. Selon lui, l'Europe n'a pas d'autre choix que de riposter pour protéger ses intérêts économiques.

«Je pense qu’on n’a pas de choix que de répondre par plus de protectionnisme aux frontières et en même temps plus de liberté donnée à nos entreprises. Et le problème, c’est que le Green Deal entrave aujourd’hui la croissance», a-t-il déclaré.

Divergences au sein du groupe

Bardella reconnaît que son groupe, bien que partageant des objectifs communs, présente des divergences d’opinions. La devise de son groupe est «unis dans la diversité», ce qui reflète la complexité des intérêts nationaux au sein de l'Union européenne.

«On partage la volonté de changer le fonctionnement de l’Union européenne et on est d’accord sur beaucoup de sujets à commencer évidemment par la question migratoire. Après, on ne peut pas faire fi de l’existence d’intérêts nationaux divergents, qu’on voit par exemple sur le Mercosur», a-t-il expliqué.

Le nouveau statut des Patriotes

Les Patriotes, désormais la troisième formation politique au Parlement européen, abordent ce nouveau statut avec détermination. Bardella insiste sur l'importance de faire de la politique et de ne pas se contenter de rester dans l'ombre.

«On a une position un peu nouvelle aujourd’hui, qui nous rend incontournables, au moins politiquement. Après je dis bien moi à mes eurodéputés et en particulier aux Français +n’oubliez pas de faire de la politique+. On est pas des fonctionnaires du Parlement européen, on est pas des salariés de la Commission européenne, on est pas là non plus pour rester au chaud à côté du radiateur à écouter la France se déconstruire», a-t-il affirmé.

Réponse aux critiques d'absentéisme

Bardella répond également aux critiques concernant son absentéisme, souvent moqué par ses adversaires politiques qui l'ont surnommé «Bard est pas là».

«Le truc de "il est pas là, c’est faux". Je pense que si les gens avaient le sentiment qu’on se fichait d’eux, ils ne voteraient pas pour nous. Vous pouvez demander dans la rue le nom de députés européens, je suis pas certain que hormis (Raphaël) Glucksmann ou le mien, on puisse vous en citer d’autres. C’est la preuve que ce qu’on fait ici imprime», a-t-il conclu.

En résumé, Jordan Bardella appelle à une réponse ferme de l'Union européenne face aux mesures protectionnistes de Donald Trump, tout en reconnaissant les divergences au sein de son groupe. Les Patriotes, désormais incontournables au Parlement européen, entendent jouer un rôle actif dans la politique européenne.