À l'affiche de la comédie «Lune de miel avec ma mère», dès le 12 février sur Netflix, l'acteur de 31 ans adore enchaîner les projets divers et variés dans sa carrière. Julien Frison, connu pour ses rôles dans des films comme «La nuit du 12» et «Les Trois Mousquetaires», ainsi que dans des séries télévisées telles que «Tapie», «La révolution» et «Nos chers voisins», est également l'un des plus jeunes sociétaires de la Comédie-Française.
Un parcours éclectique et prometteur
Des débuts précoces et une carrière en pleine ascension
Nommé l'an passé aux Césars pour «Le théorème de Marguerite», Julien Frison arrive le 12 février 2025 sur Netflix dans son premier rôle principal d’une comédie, «Lune de miel avec ma mère», aux côtés de Michèle Laroque et Kad Merad.
À tout juste 31 ans, on a l’impression que vous avez un parcours sans faute depuis vos débuts. Qu’en pensez-vous?
«J’ai eu énormément de chance jusque-là même si j’ai beaucoup travaillé pour ça. J’ai débarqué de ma Belgique natale à Paris à 19 ans. J’ai passé des concours pour le cours Florent puis le Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Je me dis que je dois avoir une bonne étoile et des gens incroyables autour de moi.»
Concilier théâtre et cinéma
Comment réussissez-vous à concilier votre rôle de sociétaire à la Comédie-Française qui vous demande forcément beaucoup de temps au théâtre et les nombreuses propositions que vous recevez pour le cinéma ou des plateformes comme Netflix?
«Les premières années, j’étais très pris par le théâtre. Il m’est même arrivé de faire 52 représentations de trois pièces différentes en un seul mois. Mais c’était un apprentissage extraordinaire. Depuis trois ou quatre ans, les responsables de la Comédie-Française sont conciliants sur mon planning. Quand c’est possible, ils me permettent de prendre plusieurs semaines pour tourner un projet de film. Ce qui était le cas pour «Lune de miel avec ma mère».»
«Lune de miel avec ma mère» : une comédie rafraîchissante
Que dire de cette comédie?
«J’incarne Lucas, le fils de Michèle Laroque, qui se fait larguer par sa copine juste avant le mariage. La cérémonie est annulée mais comme tout était déjà planifié c’est avec sa mère qu’il va partir pour ce qui devait être son voyage de noces. Nous avons tourné à l’île Maurice ce qui était déjà un bonheur en soi, mais donner la réplique à Michèle, Kad Merad et Rosy De Palma, c’est quelque chose de fort qui ne se refuse pas!»
Est-ce Michèle Laroque qui vous a choisi pour incarner son fils?
«C’est son agent qui m’a contacté, mais l’anecdote drôle c'est que j’avais déjà tourné avec Michèle il y a dix ans dans un film («Le fantôme de Canterville» de Yann Samuel) et qu’elle ne s’en souvenait pas du tout. Bon, en même temps, j’étais beaucoup plus jeune et c’est sûr que l’on change entre 20 et 30 ans (Rire).»
Un acteur polyvalent
On vous a souvent vu ces dernières années dans des rôles dramatiques comme dans les deux premiers films de la trilogie «Les Trois Mousquetaires» où vous incarnez Gaston de France, le frère du roi Louis XIII. Quel est votre genre favori?
«Je n’ai aucun a priori pour un style de films tant que le projet me plaît. J’ai réalisé que, pendant un an, je n’ai joué que des connards dans des châteaux! Dans la série «La révolution» sur Netflix puis «Les Trois Mousquetaires», j’étais toujours le gars méchant avec de beaux chapeaux. Ce que j’aime surtout, c’est m’essayer à des genres différents.»
Est-ce que cela vous plaît de faire le grand écart entre des pièces classiques du répertoire au théâtre et des rôles plus légers et drôles comme celui de «Lune de miel avec ma mère»?
«Bien sûr que je trouve ça génial. Avant de tourner cette comédie, j’étais en répétition à la Comédie-Française pour «Le Tartuffe» de Molière, mis en scène par Ivo Van Hove. On peut difficilement passer davantage d’un extrême à l’autre. Ma première année au Conservatoire, j’ai vite appris à faire le grand écart car je répétais des pièces obscures de Corneille le matin et je tournais en slip dans l’après-midi pour TF1 car on m’avait proposé un rôle dans la série «Nos chers voisins». J’aime les défis (rire).»