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Karim Duval présente «Entropie» à Genève le 14 février 2025


L'humoriste franco-sino-marocain aborde le désordre de notre époque dans son nouveau spectacle. Il évoque son parcours atypique d'ingénieur à comique.

Karim Duval présente «Entropie» à Genève le 14 février 2025

Depuis une dizaine d'années, Karim Duval fait rire aux éclats son public. Que ce soit au micro de France Inter, sur sa chaîne YouTube ou sur scène, l'artiste franco-sino-marocain de 44 ans est connu pour son style humoristique souvent incisif et décalé. À l'affiche de son nouveau spectacle, «Entropie», qu'il présentera le 14 février 2025, au Casino Théâtre à Genève, l'artiste se questionne sur notre époque très particulière...

«Le mot entropie désigne en gros une mesure du désordre croissant dans la nature. Mon spectacle parle de ça, du désordre lié à l'innovation à tout va, à l'intelligence artificielle, à l'addiction aux écrans, mais aussi du réchauffement climatique. C'est la quête du toujours plus. Finalement, le fait de vouloir ordonner le monde le désordonne, nous explique-t-il. Je me pose donc de grandes questions, mais abordées avec humour bien sûr.»

Un changement de carrière audacieux

De l'ingénierie à la scène

Cet ex-ingénieur en informatique et mathématiques appliquées ne regrette pas d'avoir quitté un métier stable pour se lancer dans une carrière de comique. Sa décision a d'abord surpris, voire inquiété ses proches. «Le plaisir d'être sur scène, de faire rire l'a emporté. C'est une passion», dit-il. Karim admet toutefois que son ancien boulot était «lucratif», mais un peu trop «plan plan». Il avait aussi l'impression d'être un imposteur.

«Je ne suis pas quelqu'un de technique. J'étais entouré de collègues que j'adorais, qui avaient ce côté technique, mais je n'étais pas comme eux, se souvient-il. Ça m'énervait de réussir dans ce job, tout en étant mauvais. Je ne sais pas si je suis bon en humour, mais je suis plus heureux en tout cas!»

L'humour, un privilège

En plus, Karim s'estime chanceux de pouvoir exprimer ses idées et passer des messages, tout en faisant marrer les gens. «Humoriste, c'est plus qu'un métier, c'est un privilège parce qu'aujourd'hui l'humour a le vent en poupe. C'est donc une tribune qu'on s'adjuge nous-même, sans rien demander à personne. C'est aussi une tribune qui booste parce que c'est du divertissement et l'humour est quelque chose de populaire, ce qui donne accès à une audience supérieure dopée par ce côté divertissant.»

Pas envie de courir après la célébrité

L'envie de devenir célèbre lui trotte-t-elle dans la tête? «Oh non! Je ne fais pas ça pour l'égo, assure-t-il. Mon objectif est de continuer ma carrière d'humoriste et de pouvoir me renouveler.» C'est tout le mal qu'on lui souhaite!

Karim Duval présente son nouveau spectacle, «Entropie», le 14 février, à Genève. Il ne regrette pas d'avoir quitté son métier d'ingénieur pour se lancer sur les planches.