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Trump signe des sanctions contre la Cour pénale internationale


Le président américain interdit l’entrée aux États-Unis aux dirigeants de la CPI et gèle leurs avoirs. Cette mesure fait suite à des mandats d'arrêt contre des responsables israéliens.

Trump signe des sanctions contre la Cour pénale internationale

Le président américain Donald Trump a signé jeudi un décret prévoyant des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), accusée d’avoir «engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël». Cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues entre les États-Unis et la CPI, notamment après l'émission de mandats d'arrêt contre des responsables israéliens.

Le texte, diffusé par la Maison-Blanche, interdit l’entrée aux États-Unis aux dirigeants, employés et agents de la CPI ainsi qu’aux plus proches membres de leurs familles. Le décret prévoit aussi de geler tous les avoirs détenus aux États-Unis par ces mêmes personnes.

Les raisons des sanctions américaines contre la CPI

Mandats d'arrêt contre des responsables israéliens

Les républicains américains et de nombreux démocrates s’étaient indignés de l’émission d’un mandat d’arrêt de la CPI contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, reçu mardi par le président américain, ainsi que contre l’ancien ministre de la Défense israélien Yoav Gallant.

Ses juges ont estimé qu’il y avait des «motifs raisonnables» de soupçonner les deux hommes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour la guerre à Gaza, qui a suivi l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.

Réactions politiques

Benjamin Netanyahu avait qualifié la décision d’antisémite, tandis que l’ancien président américain, le démocrate Joe Biden, avait qualifié les mandats d’arrêt contre les Israéliens de «scandaleux».

Contexte de la CPI

Ni les États-Unis, ni Israël ne sont membres de la CPI, une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre. Fondée en 2002, la Cour basée à La Haye (Pays-Bas) compte aujourd’hui 124 États membres et n’a prononcé depuis sa création qu’une poignée de condamnations.

Contexte géopolitique

La décision de Donald Trump est annoncée peu après qu’il a créé une commotion internationale en déclarant que les États-Unis allaient prendre possession de la bande de Gaza et en assurer le développement économique et immobilier, tandis que les Palestiniens qui y résident seraient déplacés, dans des conditions qu’il n’a pas précisées, vers un ou plusieurs pays voisins.

Cette série de sanctions contre la CPI marque une nouvelle étape dans les relations tendues entre les États-Unis et la Cour pénale internationale, et soulève des questions sur l'avenir de la justice internationale et la souveraineté des États.