Le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, a lancé un appel jeudi pour encourager les pays à intensifier leurs efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cet appel intervient à un moment où la cause environnementale est affaiblie par le désengagement des États-Unis, sous l'administration de Donald Trump.
«Le passage à l’énergie propre est aujourd’hui imparable, en raison de l’ampleur colossale des opportunités économiques qu’il présente», a déclaré Simon Stiell lors d’un discours à Brasilia, en prévision de la COP30 qui se tiendra au Brésil en fin d’année. «Un pays peut reculer, mais d’autres prennent alors sa place pour saisir l’opportunité et en récolter les fruits considérables», a-t-il ajouté.
Le désengagement des États-Unis et ses conséquences
Retrait de l'accord de Paris
La nouvelle administration américaine a annoncé le retrait des États-Unis – deuxième pollueur mondial – de l’accord de Paris sur le climat, une décision similaire à celle prise lors du premier mandat de Donald Trump. Ce désengagement a considérablement affaibli l'élan mondial pour lutter contre le réchauffement climatique.
Feuilles de route climatiques
Dans le cadre de l’accord historique de 2015, les pays doivent soumettre leurs feuilles de route climatiques, appelées «contributions déterminées au niveau national» dans le jargon onusien. Ces plans incluent des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La date limite pour le dépôt de ces plans actualisés à l’horizon 2035 est lundi prochain, mais peu de nations ont à ce stade effectué la démarche.
Initiatives des grandes économies
Simon Stiell a salué les efforts de plusieurs grandes économies, y compris le Brésil et le Royaume-Uni, qui ont intensifié leur action climatique en soumettant de nouveaux plans d’action nationaux audacieux. «Nous avons déjà vu plusieurs grandes économies, y compris le Brésil et le Royaume-Uni, envoyer des signaux clairs indiquant qu’elles intensifiaient leur action climatique, avec la soumission de nouveaux plans d’action nationaux audacieux», a-t-il déclaré.
Soumission des feuilles de route
Selon un responsable de l’ONU, plus de 170 pays ont indiqué qu’ils comptaient soumettre leur feuille de route cette année, une grande majorité d’entre eux avant la COP30, qui aura lieu en novembre, dans la ville amazonienne de Belem. Actant le retard pris, Simon Stiell juge «raisonnable de prendre un peu plus de temps pour s’assurer que ces plans sont de première qualité». «Au plus tard, l’équipe du secrétariat doit les avoir reçus d’ici septembre», a ajouté le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Financements et engagements
L’an dernier, la COP29 de Bakou a péniblement débouché sur une promesse de 300 milliards de dollars de financements annuels des pays riches pour les pays en développement d’ici 2035. «Une base de référence et non une ligne d’arrivée», a souligné Simon Stiell, qui salue au passage les efforts du Brésil en faveur de la réforme du système financier mondial.
«Dix ans après Paris, nous n’aurons pas tenu tous nos engagements», a-t-il reconnu. Mais «les dix prochaines années représentent la période cruciale au cours de laquelle des coalitions se formeront pour obtenir des résultats».
États-Unis: le 2ᵉ pollueur mondial s'est retiré
Le retrait des États-Unis de l'accord de Paris est un coup dur pour les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique. En tant que deuxième plus grand pollueur mondial, leur désengagement a des répercussions significatives sur les émissions globales de gaz à effet de serre.
Plans d’action nationaux audacieux
Malgré le retrait des États-Unis, plusieurs pays ont montré leur détermination à intensifier leurs efforts climatiques. Des plans d’action nationaux audacieux ont été soumis par des nations comme le Brésil et le Royaume-Uni, démontrant leur engagement envers des objectifs de réduction des émissions ambitieux.
Période cruciale des 10 prochaines années
Simon Stiell a souligné que les dix prochaines années seront cruciales pour la lutte contre le réchauffement climatique. C’est durant cette période que des coalitions internationales devront se former pour obtenir des résultats concrets et atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris.
