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Jenni Hermoso «accablée» après le baiser forcé de Luis Rubiales


Les coéquipières de Jenni Hermoso témoignent de son état émotionnel après l'incident. Le procès de Luis Rubiales se poursuit avec des réquisitions de prison.

Jenni Hermoso «accablée» après le baiser forcé de Luis Rubiales

Jenni Hermoso était «accablée» après le baiser imposé par Luis Rubiales, qui l’a empêchée de profiter de son triomphe au Mondial féminin en août 2023, ont décrit jeudi ses coéquipières, lors du procès de l’ex-patron de la Fédération espagnole. Après la finale remportée sur l’Angleterre (1-0), Jenni Hermoso «était accablée, en pleurs», a déclaré par visioconférence l’attaquante Alexia Putellas, double Ballon d’or (2021 et 2022).

L'impact du baiser forcé sur Jenni Hermoso et son équipe

Réactions des coéquipières

«Nous avons essayé de lui dire que nous étions championnes du monde, de minimiser la situation. Je ne sais pas si c’était bien ou mal, mais ce que nous voulions, c’est qu’elle profite de ce moment», a déclaré la joueuse la plus capée de la Roja, à l’initiative du hashtag #SeAcabo («C’est terminé»), lancé pour soutenir Jenni Hermoso et largement repris pour dénoncer les violences machistes.

Lorsque l’affaire éclate, «certaines coéquipières de Hermoso ont commencé à plaisanter», a raconté de son côté Irene Paredes. «Je leur ai dit d’arrêter (...) que c’était quelque chose de très grave», a poursuivi la défenseure centrale.

Le procès de Luis Rubiales

L’ex-patron du foot espagnol est jugé depuis lundi pour agression sexuelle et coercition, après avoir fait pression sur Jenni Hermoso pour qu’elle minimise la portée de ce baiser non consenti imposé à la joueuse sur le podium lors de la remise des médailles. Le parquet a requis deux ans et demi de prison à son encontre.

Trois autres membres de la Fédération, dont l’ancien sélectionneur de la Roja féminine Jorge Vilda, sont également poursuivis pour avoir exercé des pressions sur la No 10, y compris pendant le voyage de célébration de l’équipe après le titre.

Les pressions continues

«Même si nous étions à Ibiza, il y avait toujours cette insistance sur la vidéo (...) pour lui faire dire que c’était un baiser consenti», a affirmé Alexia Putellas.

Pour Jenni Hermoso, «c’était des montagnes russes émotionnelles, parce qu’elle essayait de profiter du voyage, des coéquipières, de l’environnement, mais ensuite elle redevenait consciente de ce qu’il s’était passé et elle redevenait triste, abattue, ce n’était pas elle», a raconté Ana Belén Ecube, une amie de l’attaquante qui l’avait accompagnée à Ibiza.

Les prochaines étapes du procès

Luis Rubiales, qui a toujours affirmé que le baiser était consenti, et ses trois co-accusés seront entendus à partir de mardi, soit un jour plus tôt que le calendrier initialement diffusé par le tribunal de l’Audience national de San Fernando de Henares, près de Madrid.

Depuis le triomphe de la Roja, Jenni Hermoso n’a plus remis le maillot de la sélection, désormais dirigée par Montserrat Tomé, l’ancienne adjointe de Jorge Vilda qui sera citée pour sa part lundi comme témoin au procès.

«La priver de faire son travail, c’était pour le moins un peu injuste», a estimé Alexia Putellas.

De la prison requise

Le parquet a requis deux ans et demi de prison à l'encontre de Luis Rubiales pour agression sexuelle et coercition. Cette affaire a non seulement bouleversé Jenni Hermoso, mais a également eu un impact significatif sur l'ensemble de l'équipe et le monde du football féminin.

Les témoignages des coéquipières de Jenni Hermoso ont mis en lumière l'importance de soutenir les victimes de violences machistes et de dénoncer les comportements inappropriés dans le sport.