La ministre française de la Culture, Rachida Dati, a annoncé mercredi que le chroniqueur Merwane Benlazar n'apparaîtrait plus à l'écran. Cette décision fait suite à une polémique autour d'anciennes publications de l'humoriste, jugées problématiques.
L'affaire a éclaté après la participation de Merwane Benlazar à l'émission «C à vous» le vendredi 31 janvier. Bien que sa présence ait été prévue pour un seul numéro, selon le groupe Mediawan, producteur de l'émission, les réactions sur le réseau social X ont été vives.
Les raisons de la polémique
Des propos controversés
Rachida Dati a précisé que les propos tenus par Merwane Benlazar lors de l'émission n'étaient pas répréhensibles. Cependant, d'anciens messages de l'humoriste exhumés sur les réseaux sociaux ont suscité des critiques. Parmi ces publications, un message de novembre 2021 où il écrivait : «La place d'une femme est à la demeure auprès de son père. Crains ton seigneur». Ce message, dont le ton n'était pas clairement défini, a été perçu comme une attaque contre les droits des femmes.
La députée européenne Nathalie Loiseau (Horizons) a réagi sur X en demandant : «Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une seule question: pourquoi?».
Une apparence physique critiquée
Une partie des critiques envers Merwane Benlazar visait également son apparence physique : longue barbe, petit bonnet et pull ample. Interrogée sur Europe 1, l’avocate Lara Fatimi a vu dans ces éléments «des signes vestimentaires qui ont tout d’une tenue salafiste».
Merwane Benlazar a répondu à ces critiques sur son compte Instagram en ironisant sur une photo de son bonnet : «De la marque islamiste Zara, fabriqué en République islamique du Portugal. Glaçant.».
Les conséquences de la polémique
Suite à ces événements, Rachida Dati a déclaré que France Télévisions avait tiré les conséquences des propos tenus par Merwane Benlazar : «Est-ce que des propos ont été tenus par ce chroniqueur qui sont scandaleux? Oui. Donc suite à ces propos, France Télévisions en a tiré les conséquences: il ne sera plus à l’écran».
Cette affaire soulève des questions sur la responsabilité des médias et des personnalités publiques dans la diffusion de messages potentiellement controversés. Elle met également en lumière les tensions autour de la liberté d'expression et des limites de ce qui est acceptable dans le débat public.