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Rupture entre LFI et PS après le refus de voter la censure contre Bayrou


La France insoumise accuse le Parti socialiste de nouvelles alliances après son refus de voter la censure. Une affiche provocatrice publiée par LFI déclenche une vague d'indignation.

Rupture entre LFI et PS après le refus de voter la censure contre Bayrou

Cette fois ça y est, le divorce entre La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) semble bel et bien acté. En refusant de voter la mention de censure contre le gouvernement de François Bayrou, le PS s'est désolidarisé des autres membres du Nouveau front populaire (NFP), à savoir LFI, les Écologistes et les Communistes. Cette décision a permis à François Bayrou de conserver son poste.

En guise de représailles, le groupe La France insoumise à l'Assemblée a publié mercredi, sur le réseau social X, une affiche provocatrice. «Deux censures non-votées par le PS et le RN, les nouvelles alliances», peut-on lire sur ce visuel, sur lequel figurent Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, et Olivier Faure, secrétaire général du Parti socialiste. Cette affiche a été supprimée, une source du LFI assurant à BFMTV qu'elle n'avait pas été validée et postée par erreur.

Réactions outrées et conséquences politiques

Les réactions des principaux intéressés

Principale cible de cette attaque, Olivier Faure a partagé le fameux visuel sur X: «Viendra sans doute le moment des excuses», a-t-il écrit. En guise d'«excuses», Danièle Obono, députée LFI, en a rajouté une couche en publiant un autre visuel.

La fin du Nouveau front populaire ?

Pour le député socialiste Jérôme Guedj, cette provocation signe la fin du NFP: «Il n’y aura plus jamais d’alliance entre le PS et LFI», a-t-il écrit sur le réseau social.

Indignation et critiques

Alexis Corbière, ex-membre de LFI, a lui aussi fait part de son indignation: «Jamais depuis 1945, (...) jamais une organisation de gauche n'a fabriqué un visuel mettant sur le même plan un fasciste et le chef du PS», s'est-il insurgé. «Réserver ses coups les plus durs à ses partenaires politiques, même si ce soir on est fâché, c'est un peu dommage», a estimé pour sa part Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes.

Cette affaire marque un tournant dans les relations déjà tendues entre les différentes composantes de la gauche française. Les conséquences de cette rupture pourraient se faire sentir lors des prochaines élections et des futures alliances politiques.