Après avoir passé une douzaine d’années dans le couloir de la mort, Steven Nelson, un homme de 37 ans condamné en 2011 pour le meurtre d’un pasteur, qu’il répète ne pas avoir commis, a été exécuté mercredi au Texas. Tué par injection létale, il a été déclaré mort à 18h50 (1h50 au Luxembourg jeudi), selon un communiqué des autorités pénitentiaires de l’Etat.
Il s’agit de la deuxième exécution aux États-Unis en 2025, après 25 en 2024. Une autre exécution est programmée jeudi en Alabama.
Un crime qu'il nie avoir commis
Condamnation et appels rejetés
Steven Nelson a été condamné à la peine capitale en 2011 pour le meurtre d’un pasteur de 28 ans, Clint Dobson, étouffé avec un sac plastique au cours d’un cambriolage dans une église d’Arlington, près de Dallas. La secrétaire du pasteur, Judy Elliott, a également été violemment agressée mais a survécu. Steven Nelson répétait ne pas avoir commis ce crime, mais tous ses appels ont été rejetés par la justice américaine. Lui soutenait que son rôle s’était limité à «faire le guet».
«Je ne savais pas ce qui se passait à l’intérieur. Et les deux autres (qui n’ont pas été jugés, ndlr) m’ont tout mis sur le dos: ils sont libres et je suis enfermé. Je suis un homme innocent qui va être exécuté pour un meurtre qu’il n’a pas commis. L’ADN et toutes les preuves montrent que je n’ai tué personne», plaidait-il.
Les derniers jours de Steven Nelson
L’AFP l’avait rencontré dans la prison de Livingston où il était incarcéré, à environ une heure au nord de Houston, à une quinzaine de jours de son exécution prévue. «C’est parfois dur, parce que vous attendez d’être mis à mort», décrivait-il d’une voix calme de l’autre côté de la vitre du parloir ultra sécurisé, dans le combiné qui le reliait au monde extérieur. «Ça brise une petite partie de vous chaque jour. Ça vous brise un peu chaque jour.»
Steven Nelson souhaitait qu’un prêtre l’accompagne pour ses derniers instants. Son «premier contact humain en treize ans», avait-il constaté. «Ici, nous n’en avons aucun avec les autres détenus».
Dernière déclaration
Dans sa dernière déclaration avant d’être exécuté, il s’est dit mercredi «en paix» et a assuré «ne pas avoir peur». «Vivez toujours pour moi et profitez de la vie», a-t-il ajouté, selon les autorités pénitentiaires de l’État.
La peine de mort aux États-Unis
La peine de mort, défendue par Donald Trump, a été abolie dans 23 des 50 États américains. Trois autres, Californie, Oregon et Pennsylvanie, ont décidé de moratoires.
- 23 États ont aboli la peine de mort
- 3 États ont instauré des moratoires
Cette exécution soulève à nouveau des questions sur l'application de la peine capitale aux États-Unis, un sujet qui continue de diviser l'opinion publique et les responsables politiques.