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'Trump propose de vider Gaza de ses habitants, indignation mondiale'


'La proposition de Donald Trump de déplacer les Palestiniens de Gaza suscite une vague de critiques internationales. La France, l'ONU et plusieurs pays rejettent l'idée.'

'Trump propose de vider Gaza de ses habitants, indignation mondiale'

La proposition de Donald Trump de vider la bande de Gaza de sa population pour en faire un territoire géré par les États-Unis a suscité une vague d'indignation à travers le monde. Cette initiative, visant à régler le conflit entre le Hamas et Israël, a été largement critiquée par de nombreux pays et organisations.

Le président américain a suggéré que les habitants de Gaza, dévastée après 15 mois de guerre, pourraient être relocalisés en Jordanie ou en Égypte. Ces pays ont déjà exprimé leur opposition à cette idée. Trump a décrit la bande de Gaza comme un «chantier de démolition» qui pourrait devenir «la Côte d’Azur du Moyen-Orient» sous contrôle américain.

Réactions internationales à la proposition de Trump

Rejet virulent en Palestine, intérêt en Israël

En Palestine, la porte-parole de la présidence, Nabil Abou Roudeina, a fermement rejeté les appels à s'emparer de la bande de Gaza et à déplacer les Palestiniens hors de leur patrie. Le Hamas a également condamné les déclarations de Trump, les qualifiant de «violentes» et affirmant qu'elles ne contribueront pas à la stabilité de la région.

En contraste, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a montré de l'intérêt pour le plan de Trump, le qualifiant de «quelque chose qui pourrait changer l’Histoire». Bezalel Smotrich, ministre des Finances et figure de l’extrême droite israélienne, a également soutenu le plan, le considérant comme la véritable réponse au 7-Octobre et une occasion d'enterrer définitivement l'idée d'un État palestinien.

Rejet massif en Europe

La France, par la voix de sa porte-parole du gouvernement Sophie Primas, a déclaré être pleinement opposée aux déplacements des populations, jugeant les déclarations de Trump dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé que les Palestiniens de Gaza doivent pouvoir revenir chez eux et s'est déclaré favorable à une solution à deux États.

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a affirmé que la bande de Gaza appartient aux Palestiniens et doit faire partie du futur État palestinien. En Espagne, le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares a déclaré que Gaza est la terre des Palestiniens et qu'ils doivent y rester. Son homologue italien, Antonio Tajani, a également exprimé son soutien à la solution à deux États.

ONU: un transfert «prohibé», «illégal et immoral»

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a réagi en rappelant que tout transfert forcé ou expulsion de personnes depuis un territoire occupé est strictement prohibé. La rapporteure spéciale de l’ONU pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese, a qualifié la proposition de Trump de «complètement absurde», «illégale, immorale et irresponsable».

Russie et Chine: opposés

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé qu’un règlement au Moyen-Orient ne peut se faire que sur la base de deux États, considérant cette option comme la seule possible. La Chine, quant à elle, s'est dite opposée au transfert forcé des habitants de Gaza, selon le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian.

Reste du monde: «incompréhensible», «inacceptable»

L'Arabie saoudite a réaffirmé son rejet catégorique de toute atteinte aux droits du peuple palestinien. En Égypte, le ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, s'est opposé à ce que les Palestiniens quittent la bande de Gaza. En Jordanie, le roi Abdallah II a rejeté toute tentative pour prendre le contrôle des Territoires palestiniens et déplacer ses habitants.

Le ministre des Affaires étrangères turc Hakan Fidan a déclaré que la déclaration de Trump sur Gaza est inacceptable et qu'il n’est même pas question d’en discuter. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré que c’est aux Palestiniens de veiller sur Gaza et que la proposition de Donald Trump est quasiment incompréhensible.

Ces réactions montrent une opposition quasi unanime à la proposition de Trump, soulignant les défis complexes et sensibles liés au conflit israélo-palestinien.