André Cermolacce, figure du banditisme marseillais, surnommé «Gros Dédé» ou «Sacoche», a été abattu de trois balles dans la tête mardi, en pleine journée, a-t-on appris de sources concordantes. Les faits se sont produits en fin de matinée au siège de la société du septuagénaire dans le 14e arrondissement de la deuxième ville de France, a indiqué le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, confirmant une information initiale du journal «Le Parisien-Aujourd'hui» en France.
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat, confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, anciennement police judiciaire). Son agresseur a pris la fuite en trottinette, selon une source policière.
Un parcours criminel marqué par de nombreuses condamnations
Fiché au grand banditisme
Fiché au grand banditisme de nombreuses années et doté d'une faconde légendaire, «Gros Dédé» avait été plusieurs fois condamné par la justice. En 2016, il avait été impliqué dans une affaire de machine à sous. En 2005, il avait été condamné pour détention illégale d'armes, après avoir été arrêté à Marseille en possession d'un pistolet automatique approvisionné avec une cartouche engagée dans le canon. En 2000, il avait été condamné pour corruption d'un policier et association de malfaiteurs.
Un train de vie luxueux
Lors d'un de ses derniers procès en 2016, interrogé sur son train de vie et sa garde-robe de luxe, «Gros Dédé» avait déclaré : «Les vêtements sont neufs, car je vais en prison et, à la sortie, je les retrouve neufs». Cette déclaration reflète bien le personnage haut en couleur qu'était André Cermolacce.
Tentatives d'assassinat
En 2004, «Gros Dédé» avait déjà fait l'objet d'une tentative d'assassinat dans le centre de Marseille, perpétrée par deux motards. Indemne, il avait pris la fuite sans alerter la police. Cette tentative d'assassinat montre que Cermolacce était une cible de longue date dans le milieu du banditisme marseillais.
L'assassinat d'André Cermolacce marque la fin d'une figure emblématique du banditisme marseillais. Son parcours criminel, jalonné de condamnations et de tentatives d'assassinat, témoigne de la violence et de la dangerosité du milieu dans lequel il évoluait.