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Vente aux enchères de biens saisis à des fraudeurs au Ministère de l'Economie


Plus de 300 biens, dont des lingots d'or et des voitures de luxe, ont été vendus pour 2,5 millions d'euros.

Vente aux enchères de biens saisis à des fraudeurs au Ministère de l'Economie

Jeudi, au Ministère français de l'Economie et des Finances, se tenait une vente aux enchères de biens saisis aux fraudeurs, des lingots aux sacs de luxe.

Pyramide de lingots d’or, voitures de luxe, sacs Vuitton, montres Rolex, vaisselle Hermès: dans une grande salle du temple des Finances, l’Etat français vendait aux enchères jeudi plus de 300 biens saisis chez des fraudeurs. Les prix de mise en vente totalisent de 2,4 millions d’euros et le ministère espère en retirer «au moins 2,5 millions», avait déclaré devant la presse la ministre des Comptes Publics Amélie de Montchalin avant le démarrage des enchères.

Derrière elle, garée dans la cour de Bercy, une Porsche GT3 RS vert pomme, star de la vente, éditée à seulement 800 exemplaires. Mise à prix à 120'000 euros, elle est partie à 133'000 euros. «Ce qui est vendu aujourd’hui sont les biens les plus exceptionnels, mais l’Etat procède à des ventes aux enchères presque tous les jours: en 2024, 160 millions d’euros sont ainsi rentrés dans les caisses de l’Etat», précise la ministre. «Ce n’est qu’une petite partie des saisies: en 2024, 1,3 milliard d’euros d’actifs ont été saisis.»

Une vente aux enchères sous haute surveillance

Des biens exceptionnels mis en vente

Quelque 400 particuliers étaient venus jeudi matin en espérant la bonne affaire, mais aussi 4000 enchérisseurs en ligne. En pleine disette budgétaire, le ministère a voulu donner une visibilité maximale à cette opération. La vente est organisée par les enchères du Domaine et l’Agrasc.

«Tous ces objets font partie de saisies dans le cadre d’enquêtes menées par l’ONAF, l’Office national anti-fraude. Concrètement, on a des gens qui devaient de l’argent au fisc. Les jugements ne sont pas encore passés, mais l’Agrasc nous confie ces objets pour les vendre», a expliqué une des responsables des ventes.

Des fraudeurs de haut niveau

Tous appartiennent à une poignée de gros fraudeurs, «et les lingots appartiennent à la même personne», souligne Virginie Gentile, secrétaire générale de l’Agrasc. «C’est la criminalité du haut du spectre, avec des faits d’escroquerie, de contrebande, de fraude fiscale. Celui qui va importer, par exemple, une très grande quantité des véhicules en Allemagne et ne pas payer de TVA», explique le directeur de l’ONAF, Christophe Perruaux. «Notre obsession est de saisir pour montrer que le crime ne paie pas.»

Des résultats appréciables

Mais parfois, les enquêteurs sont déçus: «Ce ne sont que des contrefaçons», sourit Gentile. En 2024, on est monté jusqu’à un milliard 300 millions d’euros d’actifs saisis. Après revente, l’État a récupéré 160 millions d'euros. Appréciable en période de disette budgétaire.

Une visibilité particulière

En pleine disette budgétaire, le ministère a voulu donner une visibilité maximale à cette opération. La vente est organisée par les enchères du Domaine et l’Agrasc. «Tous ces objets font partie de saisies dans le cadre d’enquêtes menées par l’ONAF, l’Office national anti-fraude. Concrètement, on a des gens qui devaient de l’argent au fisc. Les jugements ne sont pas encore passés, mais l’Agrasc nous confie ces objets pour les vendre», a expliqué une des responsables des ventes.

Tous appartiennent à une poignée de gros fraudeurs, «et les lingots appartiennent à la même personne», souligne Virginie Gentile, secrétaire générale de l’Agrasc. «C’est la criminalité du haut du spectre, avec des faits d’escroquerie, de contrebande, de fraude fiscale. Celui qui va importer, par exemple, une très grande quantité des véhicules en Allemagne et ne pas payer de TVA», explique le directeur de l’ONAF, Christophe Perruaux. «Notre obsession est de saisir pour montrer que le crime ne paie pas.»

Mais parfois, les enquêteurs sont déçus: «Ce ne sont que des contrefaçons», sourit Gentile. En 2024, on est monté jusqu’à un milliard 300 millions d’euros d’actifs saisis. Après revente, l’État a récupéré 160 millions d'euros. Appréciable en période de disette budgétaire.