Scandant «Mazon, démission!», près de 25 000 personnes sont descendues à nouveau samedi dans les rues de Valence pour protester contre la gestion des inondations meurtrières qui ont endeuillé le sud-est de l’Espagne il y a trois mois. Cette manifestation, la quatrième depuis les inondations, a rassemblé moins de monde que les précédentes, mais l'indignation reste palpable.
Une mobilisation persistante malgré la baisse de participation
Contexte des inondations
Les inondations du 29 octobre ont causé la mort de 232 personnes et trois disparus dans le sud-est de l’Espagne, laissant des milliers de sinistrés en colère contre la gestion de la crise par les autorités régionales.
Les revendications des manifestants
Les manifestants exigent le départ du président conservateur de la région de Valence, Carlos Mazon. Ils lui reprochent de ne pas avoir prévenu les habitants suffisamment à l’avance du danger des pluies torrentielles, malgré une alerte donnée très tôt le matin par l’agence météorologique nationale. Les autorités sont également accusées d’avoir tardé à déployer les secours et de la lenteur des aides.
«Énormément de gens ont perdu des proches, leurs maisons, et ils ne voient pas de solution à court terme», constate Alberto Alonso, électricien de 34 ans.
La réponse des autorités
Le gouvernement central a promis de débloquer 16,6 milliards d’euros (15,6 milliards de francs suisses) pour aider les localités touchées, les victimes et les entreprises. Cependant, Carlos Mazon et le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez s’accusent mutuellement de la mauvaise gestion de la catastrophe.
Les manifestations précédentes
Cette quatrième manifestation a attiré moins de monde que les précédentes :
- 9 novembre : 130 000 personnes
- 30 novembre : 100 000 personnes
- 29 décembre : 80 000 personnes
Malgré la baisse de participation, la colère et l'indignation des sinistrés restent vives. Ils continuent de réclamer des actions concrètes et rapides pour faire face aux conséquences des inondations.
La situation reste tendue dans le sud-est de l’Espagne, où les sinistrés attendent des solutions à court terme pour reconstruire leurs vies et leurs communautés.
