Vendredi soir, des hommes armés ont commis un massacre dans un village du nord de la province syrienne de Hama. Ce tragique événement a secoué la communauté locale et suscité des craintes accrues parmi les membres de la minorité alaouite, dont est issu l'ancien président Bachar al-Assad.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des hommes armés ont tué au moins dix personnes dans le village d’Arzé, situé dans le nord de la province de Hama. Les assaillants ont frappé aux portes des maisons du village et ont tiré sur les habitants avec des armes de poing équipées de silencieux, avant de s'enfuir. Parmi les victimes figurent un enfant et une femme âgée.
Un massacre à caractère confessionnel
Les détails de l'attaque
L'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie, a rapporté que les assaillants étaient des sunnites et que les meurtres étaient à caractère confessionnel. Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, a confirmé ces informations à l’AFP.
Réaction des forces de sécurité
Selon le journal syrien «al-Watan», citant une source de sécurité à Hama, les forces de sécurité ont encerclé le village d’Arzé à la recherche des criminels qui y ont tué un certain nombre de citoyens, dont d’anciens officiers et soldats. Les autorités locales ont promis de retrouver les responsables de cette attaque brutale.
Craintes accrues parmi la minorité alaouite
Malgré les assurances répétées des nouvelles autorités, les membres de la minorité alaouite, une branche de l’islam chiite, craignent des représailles après la chute du pouvoir Assad le 8 décembre. Les nouvelles autorités se sont engagées à respecter les droits des minorités dans un pays traumatisé par 13 ans de guerre, déclenchée en 2011 par la répression brutale de manifestations prodémocratie, et qui a fait plus de 500'000 morts.
Contexte de la guerre en Syrie
La guerre en Syrie, qui a débuté en 2011, a laissé le pays dans un état de chaos et de destruction. Les conflits sectaires et les luttes pour le pouvoir ont exacerbé les tensions entre les différentes communautés religieuses et ethniques. Les attaques comme celle d’Arzé rappellent les défis persistants pour la paix et la réconciliation dans la région.
Les autorités syriennes et les organisations internationales doivent redoubler d'efforts pour garantir la sécurité de toutes les communautés et prévenir de futures violences. La stabilité et la reconstruction de la Syrie dépendent de la capacité à surmonter les divisions et à promouvoir une coexistence pacifique.