Toujours aussi désireuse de garnir son portefeuille sportif, l'Arabie saoudite a un plan pour développer et révolutionner la petite reine. «OneCycling» pourrait être une révolution. Le cyclisme se cherche depuis longtemps un modèle économique vertueux et rien n'est simple, pour un des rares sports potentiellement gratuit pour les spectateurs. Ainsi, il n'est pas simple pour les organisateurs d'épreuves et les équipes de gagner de l'argent. Leurs revenus, généralement, se limitent aux espaces VIP, aux droits TV et au temps d'antenne offert aux sponsors imprimés sur les maillots des coureurs.
Une «Super Ligue» de vélo dans les cartons saoudiens
Un projet ambitieux et bien financé
L'Arabie saoudite, avec le concours de 13 équipes, a lancé les prémices d'une «Super Ligue» à vélo. Imaginé dans le courant de l'année 2023, le projet a pris de l'épaisseur ces derniers mois. Ce projet serait doté d'un budget de quelque 270 millions de francs suisses et veut faire s'affronter les meilleurs cyclistes du monde toute l'année, sur une série d'épreuves dans le genre critériums, qui auraient lieu dans le centre de grandes villes ou sur des circuits de Formule 1.
Le rôle du Fonds public d'investissement saoudien
Le président de l'Union cycliste internationale David Lappartient serait au courant du projet et pas forcément contre. Le Français souhaiterait que ces nouvelles courses financées par une filiale du Fonds public d'investissement saoudien, puissent cohabiter dans le calendrier «habituel». Ce même «PIF» qui est à l'origine du Grand Prix de F1, de la Coupe du monde 2034 ou encore du rachat du club de Newcastle en Angleterre et qui compte des participations dans les clubs d'Al-Ahli, Al-Nassr, Al-Hilal et Al-Ittihad au pays.
Réactions mitigées dans le monde du cyclisme
Si l'UCI n'a pas l'air de prendre ombrage ce projet pharaonique, des équipes du World Tour - surtout les Françaises - ainsi que les organisateurs des trois grands Tours et de la majorité des Classiques sont contre.
Les défis économiques du cyclisme
Le cyclisme est un sport unique en ce sens qu'il est souvent gratuit pour les spectateurs. Cependant, cette gratuité pose des défis économiques pour les organisateurs et les équipes. Les revenus proviennent principalement des espaces VIP, des droits TV et du temps d'antenne offert aux sponsors. La «Super Ligue» pourrait offrir une nouvelle source de revenus et attirer un public plus large.
Les critériums au cœur de la «Super Ligue»
Les critériums sont des courses cyclistes sur circuit fermé, souvent organisées dans des centres-villes ou sur des circuits de Formule 1. Ces épreuves sont courtes et intenses, offrant un spectacle dynamique pour les spectateurs. La «Super Ligue» prévoit d'organiser ces critériums dans des grandes villes du monde entier, attirant ainsi un public international.
L'impact potentiel sur le calendrier habituel
L'intégration de la «Super Ligue» dans le calendrier habituel du cyclisme pose des questions. David Lappartient, président de l'UCI, semble ouvert à l'idée de cohabitation, mais les organisateurs des grands Tours et des Classiques sont plus sceptiques. La coordination entre les différentes épreuves sera cruciale pour éviter les conflits de calendrier et assurer la participation des meilleurs cyclistes.
Les équipes et les organisateurs divisés
Les réactions au projet de «Super Ligue» sont mitigées. Certaines équipes du World Tour, en particulier les Françaises, sont contre cette initiative. Les organisateurs des trois grands Tours et de la majorité des Classiques partagent cette opposition. La division au sein de la communauté cycliste pourrait compliquer la mise en œuvre du projet.
Le rôle du Fonds public d'investissement saoudien
Le Fonds public d'investissement saoudien (PIF) joue un rôle central dans le financement de la «Super Ligue». Ce fonds a déjà investi dans divers projets sportifs, notamment le Grand Prix de Formule 1, la Coupe du monde 2034, et le rachat du club de football de Newcastle en Angleterre. Le PIF possède également des participations dans plusieurs clubs de football saoudiens, renforçant ainsi son influence dans le monde du sport.
Conclusion
La «Super Ligue» de vélo est un projet ambitieux qui pourrait révolutionner le cyclisme. Avec un budget conséquent et le soutien du Fonds public d'investissement saoudien, cette initiative pourrait offrir de nouvelles opportunités économiques et attirer un public plus large. Cependant, la réussite du projet dépendra de la capacité à intégrer ces nouvelles courses dans le calendrier existant et à obtenir le soutien de la communauté cycliste.